La grève nationale des avocats, organisée jeudi, a été massivement suivie par les robes noires à Béjaïa. En effet, tous les tribunaux, cinq au total, relevant de la cour de la wilaya de Béjaïa, ont été totalement paralysés par ce débrayage. À cet effet, tous les procès inscrits en correctionnelle pour la journée de jeudi ont été renvoyés par les juges en raison de l'absence des avocats de la défense. Quant aux affaires enrôlées en appel de la deuxième session criminelle elles ont été épuisées le 3 de ce mois. Ainsi, pas d'incidence sur la session criminelle. En revanche, tous les avocats du barreau de Béjaïa qui ont répondu à l'appel de l'union nationale pour "une grève nationale" et à "des marches synchronisées" ont pesé sur les procès de la correctionnelle. Tous les procès ont été reportés par les juges. Au palais de justice de Béjaïa, a-t-on constaté sur les lieux, en cette journée de grève nationale des robes noires, aucun avocat n'était présent. Le mot d'ordre de grève générale lancé par l'Union nationale des barreaux d'Algérie (UNBA), à l'issue de son assemblée générale extraordinaire tenue samedi 6 juillet dernier à Béjaïa, a été massivement suivi. Les avocats affiliés au barreau de Béjaïa ont marché à Alger à l'instar de leurs confrères des barreaux de l'Ouest qui ont, eux, manifesté à Oran. Il y a lieu de rappeler qu'outre cette grève nationale des avocats et les trois marches synchronisées, l'UNBA a décidé de mettre en place une cellule de crise pour le suivi de l'évolution du mouvement populaire et pour porter plainte contre les brutalités policières à l'encontre des manifestants pacifiques pour le port de l'emblème amazigh, tout en dénonçant leur incarcération.