Les festivités permettront au public de découvrir des potentialités artistiques et culturelles des jeunes venus de la Kabylie ou d'autres régions attendues, telles que Béchar ou Blida. Le village de Tawrirt El Hedjadj, situé à quelques encablures du chef-lieu de la daïra de Beni Yenni, organise sa 2e édition des nuits culturelles, s'étalant sur quatre jours – du 1er au 4 août. “Nous avons jusque-là pu défier les vicissitudes et les entraves bureaucratiques pour organiser quatre éditions des poésiades mais, cette année, vu l'ampleur, les frais et les difficultés, nous nous sommes limités aux soirées culturelles et artistiques et ce, grâce à l'engagement majeur des membres de l'association culturelle Asafu (flambeau) sous la houlette de la DJS et la contribution matérielle des autorités locales, notamment du P/APC de Beni Yenni”, tient à préciser le président de l'association, M. Malki. Cependant, faute de moyens, les activités seront abritées au sein de l'école primaire Smadhi du village de Tawrirt El Hedjadj. Le programme affiché dans toute la localité des Ath Yenni renferme une panoplie de festivités assez riches et variées. Le lundi 1er août a vu les ouvertures officielles en présence des personnalités culturelles de la région, des représentants d'associations culturelles qui prendront part aux activités et des autorités locales. Notons ainsi que les activités ne commenceront qu'à partir de 21 heures pour prendre fin au-delà de minuit. Udan n'yedles permettront, surtout, au public de découvrir des potentialités artistiques et culturelles des jeunes venus de la Kabylie ou d'autres régions attendues, telles que Béchar ou Blida. “Cela permettrait l'émergence de jeunes chanteurs qui ne cessent d'attendre l'ultime occasion de se voir propulser dans le monde de la chanson berbère, mais aussi des prestations en hawzi ou en andalou présentées par des groupes de musiciens de la maison de la culture Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou”, nous dira Jugurtha, un autre responsable culturel. Par ailleurs, soucieux du devenir des poésiades, le directeur reprend avec un air de nostalgie et d'engouement : “Nous avons programmé, en plus de la chanson et du théâtre amateur, dont Si Lehlou de Mohya, interprétée par une troupe de Maâtkas, un récital poétique pour ne pas perdre de vue les poèmes des jeunes qui s'éveillent au monde des jouissances et des souffrances, aux mots des vieux en possession de cet art.” Tout compte fait, l'association Asafu, qui tente de “vivoter” dans la précarité, ne compte plus que sur la volonté de quelques-uns de ses membres qui continuent à résister aux contraintes du temps, “car ce n'est pas avec une subvention ne dépassant pas les 50 000 DA que nous pouvons faire face à la soif de la culture”, nous révèle un membre actif de cette association. Celui-ci tient à remercier les villageois de cette colline qui sort de l'oubli en les incitant à plus de vigilance pour assurer un plein succès aux soirées culturelles. Limara B.