Lors du coup d'envoi de cette onzième édition, les organisateurs ont expliqué que l'objectif de ce festival est d'offrir une occasion aux troupes de s'y produire et de revaloriser cet art auquel on n'accorde pas encore assez d'interêt. La salle culturelle du village de Tamkadbout a vécu dans la soirée d'avant-hier, au rythme de la cérémonie d'ouverture de la 11e édition du Festival de théâtre de montagne qu'organise annuellement l'association culturelle du même village, en présence d'un grand public et de onze troupes théâtrales participantes. Lors du coup d'envoi, les intervenants ont expliqué que l'objectif de ce festival est à la fois d'offrir une occasion aux troupes de s'y produire d'une part, et d'autre part, de revaloriser cet art auquel on n'accorde pas encore assez d'intérêt dans nos villages. "L'idée de lancer ce festival remonte à la date de l'inauguration de notre salle culturelle le 23 août 1996. Au départ, c'était seulement des activités qui tournaient autour de la poésie, de la musique et des soirées théâtrales durant une quinzaine de jours. Mais, peu après, nous avions décidé de lancer la première édition et nous sommes aujourd'hui à la onzième. C'est quand même un exploit que d'organiser un festival théâtral dans notre village", a rappelé dans son intervention M. Cherif Ben Tahar, secrétaire général de l'association Tamkadbout. Après la prise de parole, la chorale de l'association a pris le relais pour faire entendre au public quelques très beaux chants tirés du terroir ancestral, et ce, avant que la troupe théâtrale "Tala" de la maison de jeunes Larbi H'sisen de Aïn Zaouïa ne présente sa pièce Nek nagh netseth en d'autres termes "Ou c'est moi ou c'est elle" devant une assistance nombreuse et les membres du jury. Durant la même soirée, des hommages ont été également rendus à plusieurs artistes dont Saïd Zanoun, dramaturge, pionnier de la Chaîne 2 et doyen de la bande dessinée algérienne et à Belkacem Messaoudi ex-journaliste à la même chaîne. La première journée d'hier a débuté, selon le programme, par une formation théâtrale au profit de jeunes comédiens dans deux ateliers ; de l'art dramatique pour le premier, et de dramaturgie, pour le second. Ces derniers devaient être animés par Nouredine Aït Slimane et Abdenour Issad, tous deux spécialistes dans ce domaine. Durant la soirée, des troupes venues des wilayas de Tizi Ouzou, Bouira et Béjaïa ont entrées en compétition, où elles donneront deux représentations par soirée à l'exception du dernier jour où sont programmées trois troupes. Au terme de cette semaine, des prix seront décernés aux meilleures troupes dont ceux du grand jury, de la meilleure interprétation féminine et masculine, de la meilleure scénographie, un prix d'encouragement avant la remise d'attestations de participation. À noter que cette édition est dédiée en hommage au maître de la chanson kabyle, le regretté Slimane Azem à l'occasion du centenaire de sa naissance.