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Dialogue avec le désert
"Ce que le Mirage doit à l'Oasis", de Yasmina Khadra
Publié dans Liberté le 04 - 09 - 2019

Ce roman publié en 2017 aux éditions Flammarion (France) a reçu en avril dernier le prix Méditerranée du livre d'art 2019.
Ceux qui connaissent les contrées du Sud algérien revivront assurément leurs souvenirs à la lecture du roman de Yasmina Khadra, Ce que le mirage doit à l'oasis, récit sur le désert paru en 2017 aux éditions Flammarion et illustré par des œuvres du calligraphe d'origine tunisienne Lessaâd Metoui.
Ce que le mirage doit à l'oasis a reçu le prix Méditerranée du livre d'art 2019. En installant ses décors dans le désert, Yasmina Khadra opte d'emblée pour le monde intérieur, car "le désert est une prière à ciel ouvert. L'homme y est constamment dans l'interrogation", l'introspection, à la recherche des sens à donner à son existence.
C'est le seul lieu où "on n'a pas peur de se poser des questions", affirme l'auteur. La description des immensités silencieuses, où seuls le vent et les mouvements de sable se font entendre, plongera les profanes dans un rêve peuplé de mirages qui laisseront libre cours à leur imagination. Dans ce roman autobiographique, Yasmina Khadra nous fait découvrir et aimer le désert de son enfance et de ses ancêtres.
Il prend sa plume pour lui rendre un hommage poétique : "Si je suis devenu l'homme que je suis, si j'ai choisi d'aimer les êtres et les choses, c'est grâce à toi. C'est la raison pour laquelle je me dois de te dire." Afin de conter son histoire, l'écrivain retrace d'abord d'où il vient en nous évoquant le parcours de ses proches et leur intimité personnelle avec le Sahara.
Ce sont véritablement ces personnes qui lui ont donné le goût et l'amour de cette vaste étendue de terre dès son plus jeune âge. L'auteur se raconte à travers ce livre dans lequel il dialogue avec le désert qui se montre parfois agacé : "Que cherches-tu dans la poussière de mes entrailles, une histoire à te raconter afin d'assimiler la tienne, la trace d'un ancêtre pour assujettir le doute, ce qui te ronge comme un ver dans le fruit ?"
Yasmina Khadra évoque le rôle de ses aïeuls dans la vie des tribus sahariennes, leurs coutumes, leurs gloires et déboires, comme celui de son grand-père qui jette ses poèmes par dépit d'avoir flanché face à l'armada française qui avait mis 73 ans pour venir à bout des tribus du désert.
Le roman évoque les personnages de Charles de Foucauld, d'Isabelle Eberhardt et d'autres qui "ont traversé ce territoire et qui ont laissé une empreinte assez salutaire". À l'écoute des moindres palpitations de ces immenses territoires, on croirait entendre des sons inconnus : "Les djins du désert, ce sont des esprits qui ne sont pas forcément mauvais, c'est peut-être le silence, le bruit de la dune qui se déplace, ce sont des choses qui nous dépassent.
Quand on ne trouve pas une véritable identité à ces choses-là, on les traite de djins." Implacable, le désert sait pourtant montrer sa mansuétude, comme envers cet homme qui a survécu à une semaine dans la mer de sable, seul, sans nourriture ni eau. Yasmina Khadra pense que le désert nous ramène toujours à nous-mêmes.
"Il nous restitue ce que nous avons d'essentiel, quand on est au cœur de la nudité, au cœur du silence, on est face à soi et fier d'être ce qu'on est." À méditer par tous ceux que les bruits de la ville et l'indifférence de la vie citadine rendent étrangers à ce qu'ils sont.

ALI BEDRICI
"Ce que le mirage doit à l'oasis", de Yasmina Khadra,
Flammarion, 192 pages, 2017.


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