Des organisations non gouvernementales (ONG) nord-américaines et britanniques ont rendu publique une déclaration dans laquelle elles se proclament solidaires avec le peuple algérien qui s'est soulevé pour le changement du système de gouvernance. Les signataires, la plupart se revendiquant de la gauche, à l'image de World Humain Rights (Etats-Unis) et Alternatives (Canada), estiment que "le futur de (leur) propre liberté, autodétermination et émancipation est en jeu, en ce moment même en Algérie". "Le vendredi 22 février 2019, le peuple algérien s'est, encore une fois, soulevé, déterminé à retrouver pleinement sa dignité trop longtemps bafouée. Depuis ce premier vendredi, des millions d'Algériens descendent dans la rue chaque mardi et chaque vendredi, fidèles à l'esprit de libération et d'émancipation de leurs aïeux", rappelle ce regroupement d'organisations, avant d'ajouter que la révolution populaire entre désormais dans "une nouvelle phase critique" avec, notamment, le tournant répressif imposé par le chef de l'armée Ahmed Gaïd Salah à la révolution du sourire. La déclaration de ces ONG n'a pas manqué de pointer du doigt le détournement de l'indépendance nationale, fruit d'une glorieuse lutte armée. "L'indépendance du peuple algérien a été confisquée par une élite militaro-oligarchique qui s'est acharnée, pendant des décennies, à appauvrir et à étouffer les Algériens et la vie politique algérienne", dénonce le document en question. Tout en reconnaissant que le destin de l'Algérie ne peut être décidé que par les Algériens eux-mêmes, les représentants de ces organisations signataires de la déclaration réitèrent leur "soutien aux Algériens qui luttent pour la dignité, la justice sociale, la souveraineté, l'indépendance et l'émancipation". "Dans le tournant de son Histoire, le peuple algérien aura besoin du soutien de toutes les forces progressistes et révolutionnaires à travers le monde", concluent les signataires qui, tout en condamnant la répression des manifestations, exigent la libération des détenus politiques et d'opinion. Yahia Arkat
