Après la déclaration des P/APC de la wilaya de Béjaïa, annonçant leur refus d'organiser dans leurs communes le scrutin présidentiel, prévu pour le 12 décembre prochain, c'est au tour du secrétaire général de la municipalité d'El-Kseur de s'aligner sur leur position. "Hier, le 20 septembre 2019, j'ai reçu un courrier officiel émanant du président de la commission nationale indépendante des élections pour mettre en place un dispositif d'éléments, afin d'organiser l'élection présidentielle. De ce fait, et en tant que secrétaire général de la commune d'El-Kseur, je réitère mon refus catégorique d'obtempérer à cette instruction en soutien à la volonté du peuple algérien, en général, et à celle de la population d'El-Kseur en particulier, dont je fais partie", écrit M. Toufik Barka sur sa page facebook. À noter que cette décision prise par ce commis de l'Etat a été saluée par la population locale, qui s'interroge sur le silence assourdissant du P/APC d'El-Kseur, Ali Gherbi, lequel ne s'est pas encore prononcé quant à l'organisation de l'élection présidentielle dans sa commune. Il faut préciser que la majorité des présidents d'APC de la wilaya de Béjaïa a déjà annoncé son refus d'organiser le scrutin présidentiel fixé au 12 décembre prochain. Dans une déclaration rendue publique dans la soirée du vendredi 20 septembre, plusieurs P/APC de Béjaïa ont tenu à réitérer leur "rejet de mettre en place les modalités techniques pour l'organisation de l'élection présidentielle du 12 décembre 2019 en Algérie et, de ce fait, déclarons officiellement notre refus catégorique à prendre part à cette mascarade électorale". Pour les premiers signataires de ladite déclaration, qui demeure ouverte à d'autres édiles communaux, "la seule voix légitime est celle du peuple". "En effet, notre niet est indiscutable et plaçons la volonté populaire au-dessus de toute considération", ont-ils souligné. Par ailleurs, les P/APC contestataires s'élèvent également contre "les multiples viles pressions exercées par le pouvoir illégitime en place sur les secrétaires généraux des communes afin de les obliger à s'impliquer dans ce processus électoral avorté", tout en rappelant que les P/APC sont, au vu de la loi, "les seuls représentants de l'Etat au niveau de nos territoires respectifs". "Aucune autorité ne peut se substituer aux élus du peuple et attestons que nous ferons tout pour empêcher le déroulement de ces élections qui ne sont en réalité qu'une émanation du pouvoir et qui s'inscrivent dans une logique d'alternance clanique à l'intérieur de la diaspora de la honte et usurpatrice de la volonté de tout un peuple", ont-ils soutenu. Kamal Ouhnia