Le dimanche 7 août 2005, lors d'une tentative de consolidation des rangs du FLN, la mouhafadha du Front de Libération nationale était le théâtre d'une rixe sanglante entre fractions du même parti, redresseurs et adhérents de la commission transitoire de la wilaya de Batna, installée dernièrement. Par manque de dialogue et après échange de paroles désobligeantes ou insultantes, les adversaires politiques en sont arrivés à l'empoignade, discussion violente et échange de coups. Les informations colportées font état de trois ou quatre blessés, dont un sérieusement. Une autre source affirme que H. Chouchène, président de la commission nationale du FLN, dépêché dans la capitale des Aurès, a fait l'objet d'une tentative d'agression physique. Un militant, sous l'effet de la colère, s'en est pris à un membre de la commission, allant jusqu'à lui déchirer la veste et la chemise. Loin des justifications des uns et des autres, les Aurès s'indignent devant de tels comportements qui ne travaillent guère dans l'intérêt de la société mais déchirent davantage la trame sociale. Suite à ces altercations et sur décision du pouvoir exécutif, la commission nationale du FLN, dépêchée d'Alger par les membres du parti FLN, a décidé de provoquer la dissolution de la commission de la wilaya avant son expiration légale et de la remplacer par des commissions transitoires issues des bureaux des kasmas afin de mettre fin à toutes les spéculations et manœuvres politiques et en attendant de voir plus clair. La vision est trouble pour l'instant et il y a de l'orage dans l'air. Certains militants du FLN, qui étaient derrière le désordre et troubles qu'a connus la préfecture du FLN, seront traduits en commission de discipline. Ils risquent même la révocation une fois les structures du FLN de la wilaya installées, si l'on se fie aux propos tenues par le président de la commission du FLN. La préfecture du FLN de la wilaya de Batna est en dissension ou en discorde profonde due à un conflit d'opinions, d'intérêts et à des sentiments opposés de ses militants. Nous reviendrons sur ce sujet lors d'une autre correspondance. B. Belkacem