Ils étaient plusieurs dizaines de citoyens à s'être rassemblés devant le portail de l'APC avant de le cadenasser carrément. Après avoir interpellé les pouvoirs publics à travers des requêtes officielles, la dernière en date remonte à août dernier, les citoyens de la commune d'El-Maâmoura, relevant de la daïra de Sour El-Ghozlane (55 km au sud de Bouira), ont décidé de passer à l'action, hier, en fermant le siège de leur APC. En effet, ils étaient plusieurs dizaines de citoyens en colère à s'être rassemblés devant le portail de l'APC avant de le cadenasser carrément, afin de réclamer un meilleur cadre de vie et leur part de développement. Selon les manifestants, cette commune "manque de tout". En effet, et d'après leurs dires, toutes les commodités supposées offrir le confort et faciliter la vie des citoyens sont quasi inexistantes à travers les différents hameaux de cette municipalité. D'après certains manifestants, les divers hameaux de leur commune ne disposent pas encore d'éclairage public, de réseau d'assainissement et encore moins de raccordement aux réseaux de gaz et d'AEP. Cette situation est jugée scandaleuse par ces citoyens."Notre commune est la dernière à travers la wilaya en matière d'aménagement. En hiver, on souffre du froid, faute de raccordement au gaz naturel. En été, on meurt de soif", s'insurgent-ils. "Le gaz naturel n'est toujours pas arrivé à notre commune, malgré les assurances répétées des élus locaux. L'eau potable se fait toujours attendre, et ce, malgré le lancement en 2017 du projet de raccordement au réseau d'AEP", expliquent les protestataires. Ces derniers interpellent également les autorités au sujet du projet des 50 logements participatifs aidé (LPA). "Le projet des 50 logements auquel nous nous sommes portés acquéreurs, comprend des F4 et des F3, dont les coûts sont respectivement de 145 et 130 millions de centimes. Beaucoup d'entre nous ont réglé les sommes exigées intégralement, pendant que d'autres sont en train de les payer par tranches", expliquent-ils. Ensuite, ils indiquent avoir interpellé les autorités de la wilaya, à savoir l'agence financière, au même titre que le ministre de l'Habitat, pour mettre un terme à cette "mascarade". En outre, ils réitèrent leur appel au DGSN afin de mettre en place une sûreté urbaine à El-Maâmoura. "Notre commune connaît ces derniers temps une recrudescence effrayante de l'insécurité. Nous vivons le calvaire", soulignent-ils.