Oran a répondu positivement à l'appel à la grève générale lancé par la CSA en organisant un rassemblement en face de la Direction de l'éducation. Hier, à partir de 10h, les enseignants étaient nombreux au rendez-vous pour formuler de nouveau les revendications corporatistes pour certains et rappeler les mots d'ordre de la CSA pour d'autres. Sur place, étaient présents les représentants des syndicats de l'enseignement — le Cnapeste, le Satef ou encore le Snapest ou l'Unpef — alors que les enseignants affiliés au Cela ont boycotté cette journée à cause du changement de date et du contenu politisé du communiqué de la CSA. Les enseignantes du primaire, présentes en force, ont donné libre cours à leur colère, dénonçant une situation des plus compliquées. "Depuis que nous dépendons des mairies, la situation s'est dégradée", souligne une enseignante. Sur les pancartes brandies, on pouvait lire "Changement du manuel", "Nos revendications sont professionnelles et non politiques" ou encore des revendications relatives à l'IRG et à la retraite anticipée. En l'absence de chiffres fiables, il reste difficile d'estimer le taux de suivi de la grève. Trois syndicats seulement ont rejoint hier le mouvement de grève dans la wilaya d'Aïn Témouchent. Il s'agit du Cnapeste, de l'Unpef et du Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP). En effet, des centaines de travailleurs affiliés à ces trois syndicats ont organisé dans la matinée d'hier un rassemblement devant le siège de la Direction de l'éducation. Ainsi, le secteur de l'éducation s'est taillé la part du lion dans ce mouvement de protestation, même s'il était difficile d'avancer un quelconque taux de suivi. À Mostaganem, les initiateurs de l'action s'attendaient à une adhésion massive à leur action. Les protestataires ont réitéré leur "attachement" au mouvement populaire. Les manifestants ont réclamé le départ du gouvernement Bedoui et de sa "composante illégitime", tout en dénonçant la décision de promulguer, "dans la conjoncture actuelle, des lois qui hypothèquent l'avenir des futures générations et attentent à l'unité nationale, à l'instar de l'avant-projet de loi sur les hydrocarbures et des lois sur le travail et la retraite". À signaler que la grève a touché plusieurs secteurs : éducation, santé, poste et TIC, formation professionnelle, le corps des vétérinaires, les affaires religieuses, les universitaires, les biologistes, les travailleurs du ministère de la Solidarité. La grève de l'intersyndicale qui compte à Chlef uniquement le Cnapeste et le SNPEF a été timidement suivie. C'est le coordinateur local de la CSA qui l'a fait savoir à la mi-journée. Selon lui, seuls les deux syndicats de l'éducation ont répondu positivement au mot d'ordre de grève "qui a ciblé uniquement quelques établissements scolaires. Nous savons également, d'après les comptes rendus qui nous sont transmis par nos représentants, que le débrayage en question n'a été que timidement suivi, bien que les revendications avancées par notre CSA concernent en particulier le volet socioprofessionnel".