Encouragés par un temps clément, de nombreux citoyens sont sortis hier pour la 38e édition du hirak. La marche d'hier était dédiée aux militaires tués dans un accrochage avec des terroristes. Comme prévu, vers 15h, une minute de silence a été observée en hommage aux jeunes militaires tombés en martyrs en ce mois de novembre. La population a donc marché hier avec la même détermination, celle de faire avorter l'élection du 12 décembre. D'ailleurs, dans une tribune improvisée animée devant le siège de la wilaya, l'un des activistes a résumé en quelques points une telle détermination de poursuivre cette révolution pour "déloger ce pouvoir qui multiplie les dérives". "Et voilà qu'après les enseignants, les médecins, les étudiants, les policiers qui ont été tabassés, c'est au tour des magistrats de subir le même sort. Même si la revendication s'apparente à une mise en scène, la nôtre demeure la même. Nous aspirons à un Etat civil qui permette au magistrat de ne pas être inquiété. Nous sommes sortis pour revendiquer la séparation des pouvoirs et garantir l'indépendance de la justice dans un Etat civil", a-t-il déclaré. Les manifestants, qui ont emprunté l'itinéraire habituel, continuent de rejeter l'élection présidentielle. "On ne peut parler d'élection alors que Lakhdar Bouregâa demeure en prison et qu'il vient de subir une intervention chirurgicale et sans que sa famille puisse lui rendre visite. À quelle élection faites-vous allusion ? Sous l'œil de Bensalah et Bedoui ?" s'interrogera un hirakiste. M. LARADJ