Le conducteur du fourgon de marque Iveco, qui a failli endeuiller la marche de vendredi dernier à Oran, a été placé sous mandat de dépôt, hier en fin d'après-midi, par le magistrat instructeur près le tribunal correctionnel de Cité Djamel. Selon une source proche du dossier, le suspect âgé de 19 ans (et non de 40 comme cela avait été annoncé précédemment) est accusé d'avoir causé un accident sur la voie publique ayant fait un blessé grave. Il avait sur lui une arme blanche et une bombe lacrymogène a été découverte lors de la fouille du véhicule. L'accident, pour rappel, a eu lieu vers 15h, près de la Direction de l'éducation, quand le conducteur du fourgon, qui venait de se faire conspuer par les manifestants, a démarré sur les chapeaux de roue pour aller heurter un manifestant sur le trottoir, le projetant quelques mètres plus loin sur le bitume. Des témoins oculaires ont affirmé avoir vu le fourgon tanguer sur la voie, manquant de renverser d'autres piétons. Poursuivi par une foule en colère, le conducteur a été intercepté par des policiers stationnés au rond-point Zabana et a été immédiatement mis en garde à vue. Devant la police, le suspect a affirmé que son acte n'était pas volontaire et qu'il avait agi sous le coup de la colère et de la panique. Le blessé, lui, membre actif du hirak, a été secouru par la Protection civile et le Samu. Son état de santé n'est pas préoccupant, selon les médecins du CHU d'Oran, qui l'ont transféré à la clinique d'orthopédie et de traumatologie de Fellaoucène pour y subir une intervention au niveau du bassin. S. Ould Ali