Résumé : Dalia est bouleversée en voyant les blessures de Kamélia. Elle n'accepte pas l'idée que son mari en soit l'auteur. Elle doit rentrer chez elle. Fathma la prie d'appeler la police si elle se rappelle quoi que ce soit. Après avoir fait un tour en cuisine et dans les chambres libérées par les clients, Rosa lui apprend que Kamélia n'est plus dans la sienne. -Comment ça se fait ?! Il y a à peine une heure, elle dormait encore. Elle est sous calmant. Ya rebi, win rahi ? Rosa hausse les épaules. -J'ai regardé dans la salle de bain, elle ne s'y trouvait pas. -Ce n'est pas possible. Où peut-elle être ? Kamélia a quitté son lit peu de temps après le départ de Dalia. Elles l'avaient réveillée. Quoique dans un état second, elle a pu s'habiller et partir. Elle a mis un foulard autour du cou pour qu'on ne voie pas les marques bleues. Les taxis clandestins ne manquent pas au village, et ils se garent à quelques mètres de l'établissement. Elle a demandé à l'un d'eux de l'emmener à l'hôpital. Ce même taxieur très compatissant lui a appris que son père avait eu un malaise cardiaque. -On dit qu'il est juste sous observation. Il doit rentrer ce soir chez lui. -Inchallah, dit-elle alors qu'ils arrivent à destination. Elle sort son portefeuille pour régler la course, mais il refuse. -Si vous voulez, je vous attends, propose-t-il. -Non, ce ne sera pas nécessaire. Merci encore. À l'hôpital, elle ne passe pas voir tout de suite son père. Elle se rend à la réanimation et s'arrête au bureau du médecin de garde. Elle se présente et demande des nouvelles de son mari. -Il est dans un état stationnaire. Nous avons tout fait pour le sauver. En cet instant, il est entre les mains d'Allah. Inchallah Il lui prêtera longue vie. -Inchallah. S'il vous plaît, je voudrais le voir. Lui parler. Peut-être que le son de ma voix l'aidera à revenir à lui ? -Je vous laisse entrer, mais ne tardez pas. On lui donne une blouse bleue et une charlotte jetable qu'elle porte avant d'entrer dans la salle de réanimation où le bruit des machines médicales l'accueille, lui donnant la chair de poule. Il y a plusieurs patients. Ils sont tous branchés à des diascopes et à des respirateurs d'urgence. -Ne vous inquiétez pas. Dès qu'il reviendra à lui, il n'aura pas besoin de cet appareil pour respirer, dit le médecin pour la rassurer. Je vous laisse. Ne tardez pas s'il vous plaît. Kamélia le lui promet. Idir est étendu sur le premier lit, proche de la porte. Elle ne peut s'empêcher de pleurer, en le voyant relié à toutes ces machines. Elle prend sa main et la serre. Elle veut lui communiquer de sa force. -Il faut que tu te battes. Tu dois nous revenir. Je t'en prie. Je veux qu'on se retrouve et qu'on parte loin d'ici. Je t'en prie, Idir. Ne nous abandonne pas. La jeune femme manque de s'évanouir lorsqu'il serre sa main et ouvre brusquement les yeux.
(À SUIVRE) T. M. [email protected] Vos réactions et vos témoignages sont les bienvenus.
