Hier, des étudiants de l'université Djilali-Liabès, accompagnés de leurs professeurs et auxquels se sont joints les activistes du hirak et des citoyens, ont, encore une fois, battu le pavé à Sidi Bel-Abbès à l'occasion du 41e mardi du mouvement estudiantin pour réaffirmer leur attachement au changement du système politique en place et à l'unité nationale, ainsi que le rejet de l'organisation de l'élection présidentielle et appeler à l'instauration d'un Etat démocratique. En effet, après un premier rassemblement au campus du quartier Larbi-Ben M'hidi, les manifestants, dont la plupart étaient drapés dans l'emblème national, ont brandi des banderoles et des pancartes sur lesquelles on pouvait lire, entre autres, les slogans phare de la mobilisation pacifique, notamment : "Liberté pour les détenus d'opinion", "Liberté de la presse", "Un Etat de droit" et "Justice indépendante". Puis ils se sont directement dirigés vers la faculté des sciences exactes avant d'entamer leur marche à travers les principales artères de la ville pour regagner le centre-ville. Tout au long du parcours, ils n'ont cessé de scander à l'unisson des slogans hostiles au pouvoir : "Silmiya silmiya et il n'y aura pas d'élection cette année" et "Non à l'élection avec les gangs". Arrivés à la place du 1er-Novembre-1954, une dizaine d'intervenants se sont relayés pour animer et débattre de la situation politique du pays, notamment sur l'organisation de la prochaine élection présidentielle, la crise que traverse le pays, les modalités pratiques de la transition et de sortie de crise, le rétablissement de la confiance entre le peuple et les nouveaux dirigeants, ainsi que l'instauration de la liberté d'expression et de la presse.
