La Ligue de football professionnel et la Fédération algérienne de football sont dos au mur eu égard aux menaces brandies par les clubs de la Ligue 2. Comme rapporté en exclusivité dans les colonnes de Liberté jeudi, les clubs de Ligue 2 ont obligé le président de la Ligue de football professionnel (LFP) à reporter la 14e journée. Une information du reste confirmée jeudi par un communiqué publié sur le site de la LFP. "Après un large débat et une concertation de ses membres, le bureau de la LFP a décidé de répondre favorablement à la demande des présidents des clubs de Ligue 2, concernant le report de la 14e journée programmée ce samedi 7 décembre 2019", a indiqué la LFP dans un communiqué. Du coup, suite au report de cette 14e journée, la 15e journée a été également décalée au 18 décembre, marquant la fin de la phase aller du championnat de Ligue 2. Toujours est-il que le problème en question risque de s'aggraver si les clubs de la Ligue 2 optent pour le boycott dans le cas où les instances footballistiques échouent à satisfaire leurs doléances. Ainsi, la Ligue de football professionnel et la Fédération algérienne de football sont dos au mur eu égard aux menaces brandies par les clubs de la Ligue 2 d'entrer en grève dans le cas où leurs revendications ne seraient pas satisfaites. C'est dire toute l'importance de la prochaine réunion des présidents des clubs de Ligue 2 avec la LFP pour désamorcer la crise qui s'est installée ces derniers temps, puisque les présidents des clubs de Ligue 2, réunis mercredi dernier, ont de nouveau posé le problème à la Chambre nationale de résolution des litiges (CNRL) dans la mesure où 15 clubs de Ligue 2 sont menacés d'interdiction de recrutement s'ils n'assainissent pas leurs dettes vis-à-vis de la CNRL. Les présidents avaient, faut-il le rappeler, rejeté en bloc ces mesures qu'ils considèrent comme injustes, tout en préconisant l'annulation des poursuites à leur égard, comme cela a été décidé lors de la récente réunion avec la LFP. Ils avaient également abordé les promesses du MJS relatives à l'aide de l'Etat pour les clubs professionnels, comme l'avait souligné Akli Adrar, président du MOB et membre du bureau exécutif de la LFP. Il s'avère que cette revendication n'est pas tombée dans l'oreille d'un sourd, puisque 24 heures après la réunion, le ministre de la Jeunesse et des Sports, Raouf Bernaoui, a révélé que des clubs, citant même une formation de Ligue 2, bénéficieront d'un partenariat avec une société nationale. "L'USM Alger et la JS Kabylie viennent de signer des contrats de partenariat avec deux entreprises publiques, Serport et Cosider. Les autres clubs, à l'image du MC Oran et de l'ASM Oran, bénéficieront également de la même mesure puisqu'il s'agit, comme déjà annoncé par le passé, d'un processus décidé par le Premier ministre, Noureddine Bedoui", a déclaré le ministre dans une déclaration rapportée par l'APS, en marge d'une visite d'inspection aux chantiers du complexe sportif en cours de réalisation à Oran. "Par cette mesure, les pouvoirs publics ont affiché tout leur intérêt pour le sport en général et le football en particulier. Néanmoins, tout le monde doit comprendre que le mode de gestion des clubs concernés va changer. L'Etat aura un meilleur contrôle sur l'argent débloqué au profit de ces formations professionnelles", a-t-il souligné. Cette déclaration du MJS va-t-elle suffire pour éviter le boycott des clubs de Ligue 2 ? Réponse le 10 décembre prochain lors de la réunion des présidents des clubs qui aura lieu en marge du tirage au sort de la Coupe d'Algérie.