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Dialogue : entre rejet et réticences
L'appel de Tebboune diversement accueilli
Publié dans Liberté le 16 - 12 - 2019

Si les avis sur l'attitude à adopter face à l'offre du pouvoir diffèrent d'un parti à un autre, en revanche, tout le monde est d'accord sur les préalables.
Quelques heures après avoir été déclaré "élu" nouveau chef de l'Etat, Abdelmadjid Tebboune a appelé le mouvement populaire et la classe politique à un "dialogue sérieux" pour sortir le pays de la crise. Ses proches ont déjà entamé les contacts avec des personnalités de différents bords. La société civile et la classe politique restent, cependant, méfiantes. Avant même la prestation de serment du nouveau président, les contacts entre les proches d'Abdelmadjid Tebboune et des personnalités ont commencé. Une rencontre informelle aura lieu aujourd'hui, apprend-on de sources concordantes.
On ne sait toujours pas sur quoi porteront ces discussions. Mais le nouveau chef de l'Etat semble vouloir aller vite pour l'organisation de ces consultations, qui suscitent déjà de la méfiance au sein de la classe politique de l'opposition. L'activiste Mourad Amiri, ancien cadre au ministère de l'Intérieur, poursuivi en justice par sa tutelle, confirme, par un post sur sa page Facebook, qu'il a été "contacté" pour un éventuel dialogue. Le jeune informaticien n'en dira pas plus. Mais une autre source nous a confirmé ces contacts entrepris par "un proche" d'Abdelmadjid Tebboune. Notre source indiquera qu'elle a été conviée à une rencontre "lundi à Alger" sans en savoir plus. Cette manière de procéder confirme au moins que le pouvoir veut aller vite. Avant même l'intronisation officielle du nouveau locataire du palais d'El-Mouradia, les autorités veulent visiblement baliser le terrain pour, sans doute, donner un contenu concret au dernier discours du chef de l'Etat élu.
Au sein de la classe politique et des organisations de la société civile, la main tendue d'Abdelmadjid Tebboune n'est pas forcément rejetée a priori. Si certains, à l'instar du RCD, ne veulent même pas discuter avec le nouveau représentant du pouvoir, d'autres posent des conditions. C'est le cas de Saïd Salhi, vice-président de la Ligue algérienne de défense des droits de l'Homme (Laddh, aile de Hocine Zehouane) et membre du collectif de la société civile, qui indique qu'il n'est pas "contre le dialogue sur le plan du principe". Mais le militant est méfiant. "Nous devons comprendre ce qu'il veut. C'est quoi son programme ? Sa feuille de route ?" s'interroge-t-il, avant de rappeler que le dialogue "doit avoir un contenu". "La transition et la solution politique démocratique et pacifique doivent être cogérées, donc négociées. Le départ du système est une revendication sans concession. Aucune négociation n'est possible en dehors de la quête du changement du système, les propositions du hirak sont déjà faites. Il s'agit de les satisfaire", tranche Saïd Salhi. Pour sa part, Lyès Merabet, président du Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP), estime que sur le plan du "principe" il est favorable "au dialogue". S'exprimant "à titre personnel", le syndicaliste estime qu'il "faut d'abord connaître" les intentions du pouvoir avant "de trancher". "Le pouvoir a désigné son représentant. Maintenant, c'est à nous de répondre de manière adéquate", a-t-il simplement réagi, tout en précisant que c'est aux instances de son syndicat, à celui des praticiens de la santé publique et de la coordination intersyndicale de se réunir pour adopter une position précise.
En revanche, Abderrahmane Arar, membre de la "société civile pour la transition", qui a notamment aidé Karim Younès à organiser ses consultations l'été dernier, est d'accord pour "le dialogue". Chez les partis politiques, le Parti de la liberté et de la justice (PLJ) a affiché sa bienveillance vis-à-vis de l'offre du nouveau chef de l'Etat. Le parti de Mohamed Saïd "prend acte" des engagements d'Abdelmadjid Tebboune et espère leur concrétisation. Il en est de même pour le Front de la justice et du développement (FJD) d'Abdallah Djaballah, qui, tout en évitant de se prononcer directement sur l'offre du pouvoir, affiche sa "disponibilité à travailler avec l'ensemble des forces actives de la société (partis, associations et jeunes hirakistes), afin d'adopter un projet commun au cours de la prochaine période (…). Un projet qui veillera à garantir l'unité nationale et à consacrer l'avènement d'une véritable démocratie participative". La veille, le Front des forces socialistes (FFS) et le Parti des travailleurs (PT) avaient posé des préalables avant d'évoquer un quelconque dialogue. Si les avis sur l'attitude à adopter face à l'offre du pouvoir diffèrent d'un parti à un autre, tout le monde est d'accord sur les préalables. Tous exigent des mesures d'apaisement, telles que la libération des détenus d'opinion, la libération du champ politique et médiatique, avant l'entame de tout dialogue avec le pouvoir. Des préalables déjà posés lors du dialogue mené par Karim Younès en septembre dernier. Mais, à l'époque, le pouvoir avait fait la sourde oreille et avait accéléré le processus de mise en œuvre de sa feuille de route qui devait aboutir, rapidement, à l'organisation de la présidentielle du 12 décembre.

Ali Boukhlef


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