L'ex-président pakistanais, Pervez Musharraf, qui vit en exil, a été condamné à mort par contumace mardi pour "haute trahison", a annoncé la radio publique. La condamnation de ce personnage central de l'histoire récente du Pakistan a trait à la décision qu'il a prise le 3 novembre 2007, soit l'imposition de l'état d'urgence dans le pays, a déclaré son avocat, Akhtar Shah. "L'ex-président n'a rien fait de mal", a-t-il souligné. Un haut magistrat pakistanais a confirmé la sentence et le chef d'accusation. Pervez Musharraf avait alors invoqué la défense de l'unité nationale face au terrorisme et l'opposition de la Cour suprême, qui devait se prononcer sur la légalité de sa réélection un mois plus tôt, pour suspendre la Constitution. "Le terrorisme et l'extrémisme sont à leur apogée", avait justifié Musharraf, qui s'en était également pris au "militantisme judiciaire". Cette mesure très impopulaire, levée en décembre 2007, avait fini par causer sa chute moins d'un an plus tard.