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Maladresse ou volonté de verrouillage ?
mises en garde de la présidence de la République aux médias
Publié dans Liberté le 30 - 12 - 2019

Les médias, notamment privés, n'ont plus le droit de donner une information officielle même vérifiée si elle n'est pas traitée au préalable par l'APS.
Quelques heures après avoir été déclaré vainqueur de l'élection présidentielle du 12 décembre dernier, Abdelmadjid Tebboune avait promis une liberté sans limites aux médias. Deux semaines après, les services de la communication de la présidence de la République annoncent que dans leur volonté de verrouiller l'information officielle, ils décident que la communication devra passer impérativement par l'agence de presse officielle (APS).
Une décision qui s'apparente à un imprimatur qui ne dit pas son nom. En effet, un communiqué, diffusé samedi par l'agence officielle APS, avertit des risques encourus par les médias qui diffuseront des informations officielles sans passer par l'agence de presse officielle. La Direction de la communication de la présidence de la République met en garde les médias en affirmant que "les informations diffusées à travers tout média ou plateforme de communication au titre de scoop ou dans le but de faire accroire à l'opinion publique à une proximité de la source d'information sans respect des lois de la République et des règles de la déontologie exposeront leurs auteurs aux peines prévues par les lois de la République". Le message est clair. Les médias, notamment privés, n'ont plus le droit de livrer une information officielle, même vérifiée, si elle n'est pas traitée au préalable par l'APS. Cette recommandation ne repose sur aucun texte de loi. Le scoop et la primeur dans le domaine de la communication et de l'information ne sont pas un délit. Seules la diffamation et l'injure font partie des délits que le législateur a prévu de sanctionner. Le reste n'est que course à l'information. Un acte qui fait partie du travail ordinaire des journalistes. L'imprimatur, la presse algérienne a eu à en souffrir par le passé. Il a été institué au début des années 90, en pleine période de terrorisme, par Belaïd Abdeslam, chef de gouvernement. Abandonné par la force des choses, il sera réactivé en 1997 par l'ancien chef de gouvernement Ahmed Ouyahia. En effet, cet imprimatur interdisait aux journalistes et aux médias de livrer l'information sécuritaire si elle n'avait pas fait l'objet d'une communication officielle. Il n'a jamais été appliqué, parce qu'il était inapplicable. Quelque temps après sa réactivation, le pays avait connu un pic terroriste jamais égalé avec les massacres de Bentalha, de Raïs et de Beni Messous. La presse avait couvert ces massacres sans attendre la communication officielle. Selon des observateurs, la décision de la présidence de la République est prise pour éviter certaines pratiques héritées des dernières années de la présidence d'Abdelaziz Bouteflika. À l'époque, certaines chaînes de télévision avaient accès à l'information officielle avant même que les médias officiels ne la diffusent. Un argument léger puisque ces médias privés ne pouvaient diffuser que des informations fournies par des agents de l'Etat. Puis, de quel droit un média public peut-il avoir la primeur sur un média privé ? Le travail d'un journaliste est avant tout de chercher, de trouver, de vérifier, puis de diffuser une information. Y compris lorsque cette information n'est pas "publiable" par les canaux officiels. Dans le cas contraire, le journaliste est réduit à faire de la communication institutionnelle. Tel n'est pas son rôle !

Ali Boukhlef


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