Résumé : Après sa visite, Maya veut rentrer. Son père lui propose de dîner avec lui, mais elle refuse, arguant du fait que sa mère allait s'inquiéter pour elle. Djamel comprend fort bien les choses. Il certifiera à sa fille qu'après tout, la maison et tous les biens qu'il possédait seront à elle un jour. Maya affiche un air triste : -Rien ne pourrait m'intéresser papa si vous ne reprenez pas votre relation. J'aimerais tant vous voir ensemble toi et maman et vivre avec vous deux sous le même toit. Djamel hoche la tête : -C'est mon souhait le plus cher Maya. Je ne vois aucun inconvénient à ce que ta mère reprenne sa place dans cette maison. Cela ne dépend plus que d'elle-même. -Je vais lui en parler dès ce soir, et lui dire que tu avais apprécié son cadeau. Djamel s'approche de sa fille : -Dis-moi Maya… Ce cadeau, c'est bien toi qui l'avait choisi n'est-ce pas ? Maya rougit mais se reprend : -Mais non… C'est maman qui connaît tes goûts… Pourquoi en doutes-tu donc papa. Djamel l'embrasse sur le front : -Je connais trop bien ta mère, Maya… Je connais sa fierté et son entêtement. Et même le temps ne pourra rien y changer. -Peut-être… Euh… Il se fait vraiment tard. Papa, tu seras gentil d'appeler un taxi pour moi. -Quoi ? Un taxi ? Mais tu n'y penses pas… Je ne vais pas te laisser prendre un taxi… C'est moi qui vais te reconduire. Donne-moi juste deux secondes pour m'habiller. Maya attendit dans le salon, et Djamel réapparaît quelques minutes plus tard habillé d'un ensemble gris et d'une chemise bleu clair. -Hum, quelle élégance ! -Tu trouves Maya ? -Tu es un très bel homme mon cher père, et je suis fière de te le dire. Djamel sourit : -Ta mère aussi me trouvait beau. -Je sais… Elle m'avait tout raconté. Même votre première rencontre dans cette pâtisserie de son quartier. Djamel sourit à cette évocation : -Cela s'est passé il y a un siècle. -Mais non papa, il y a tout juste, deux décennies. Ils sortirent dans la nuit noire et fraîche, et Djamel sortit son véhicule tout neuf du garage, avant d'ouvrir la portière du passager à Maya : -Tu me diras que mon véhicule n'est pas assez confortable pour toi. -Tu plaisantes… C'est super. Ce véhicule n'est pas à la portée de n'importe qui. -Je te l'offre Maya. -Quoi ? -Je te l'offre. Je ne t'ai jamais rien offert ma fille. - Mais si… Les cadeaux, la chambre d'enfant, le manège… -Ce n'est pas assez… Je ne t'ai pas vu grandir, je ne t'ai pas vu réussir dans tes études, et je n'ai pas entendu ta voix depuis des années. Mon bonheur de te revoir aujourd'hui m'a rendu un petit brin d'espoir… Je revis. Maya… Grâce à toi, aujourd'hui, je deviens un autre homme. -Mais… C'est trop papa. Je ne peux pas accepter un tel cadeau… C'est ton véhicule et… -Chut. Chez-nous les filles ne doivent pas désobéir à leur père… C'est les hommes qui commandent.
(À SUIVRE) Y. H. [email protected] Vos réactions et vos témoignages sont les bienvenus.