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Samir Belarbi : le juge prononce la relaxe
Après une détention provisoire de 5 mois
Publié dans Liberté le 04 - 02 - 2020

"Notre bonheur sera complet quand Tabbou, Boumala, Laâlami, Nour El-Houda Oggadi et tous les détenus d'opinion seront libres." C'est la première déclaration de Belarbi à sa sortie de prison.
Explosion de joie dans la salle d'audience au moment du prononcé du verdict dans le procès de Samir Belarbi. Le président de la section correctionnelle près le tribunal de Bir-Mourad-Raïs a rendu le jugement espéré par l'assistance : la relaxe. Il a levé l'audience le sourire aux lèvres, laissant une salle en effusion. L'épouse et le fils du militant, jusqu'à cet instant très inquiets sur l'issue de la procédure judiciaire, ne pouvaient plus contenir leurs larmes. Ils ont été immédiatement félicités par les avocats, des membres des familles d'ex ou d'actuels détenus d'opinion et des activistes dans le mouvement citoyen.
Ils ont rejoint la salle des pas perdus, puis le parvis du Palais de justice, en criant : "Algérie libre et démocratique", "Mazal Boumala, mazal Tabbou" (Il reste encore Fodil Boumala et Karim Tabbou). Le procès du premier cité est programmé le 9 février devant la même juridiction, tandis que la Chambre d'accusation près la Cour d'Alger tranchera, le 12 du mois courant, sur l'appel au renvoi du dossier devant la section correctionnelle du tribunal de Sidi M'hamed.
À l'extérieur, la foule est plus compacte. Elle est plus audible, aussi. "Dawla madania, machi âaskaria" (Etat civil et non militaire) ; "Nous poursuivrons le combat dans le pacifisme" ; "Bravo aux avocats, l'Algérie est fière de vous" ; "Sahafa hourra, âadala moustakila" (Presse libre, justice indépendante)…, ont scandé, pendant plus de trente minutes, des dizaines de voix.
Les membres du collectif de défense, qui se sont déplacés au tribunal pour entendre le verdict, ont exprimé leur satisfaction. "Aucune preuve n'appuyait l'accusation. Le dossier était vide. Nous étions confiants", a déclaré Me Leïla Djedjer. "Le président de la chambre est connu pour ses jugements équitables. Nous n'étions pas inquiets", a corroboré une de ses consœurs. Pour mettre Fetta Sadat, députée RCD, relaxer Samir Belarbi n'est pas suffisant.
"Aucune preuve n'appuyait l'accusation"
"ll y aura certainement appel du ministère public. Au-delà, il faut trouver une mesure pour réhabiliter Samir Belarbi pour les mois passés injustement en prison. Il faut œuvrer à instaurer un Etat de droit et redonner à la justice son rôle constitutionnel." Pour de nombreux manifestants du jour, l'abus dans la détention préventive, mesure exceptionnelle au regard du code pénal, apparaît dans l'ampleur de son absurdité au fil des acquittements dans des procès pour délits d'opinion.
Pour rappel, Samir Belarbi a été arrêté, le 16 septembre dernier, à proximité de son domicile familial, par des policiers en civil. Il a été placé sous mandat dépôt, deux jours plus tard, après que le juge d'instruction eut retenu contre lui deux chefs d'inculpation : "Atteinte à l'unité nationale" et "distribution de tracts et publications susceptibles de nuire à l'intérêt national", sur la foi de huit posts sur les réseaux sociaux.
Lors du procès, qui s'est ouvert le 27 janvier dernier, les avocats ont relevé de multiples vices de procédure en la forme (arrestation sur ordre émanant d'une partie autre que le ministère public ; aucune mention sur la durée et l'horaire de la fin des audiences au commissariat de police, perquisition dans les courriels et les comptes Facebook et Twitter du prévenu sans mandat du parquet) et l'absence de preuves matérielles confortant l'accusation, fondée sur les dispositions des articles 79 et 96 du code pénal.
Pourtant, le procureur de la République avait requis trois ans de peine privative de liberté assortie d'une amende de 50 000 DA. Durant toute son incarcération à la maison d'arrêt d'El-Harrach, le portrait du militant politique a été massivement porté lors des marches hebdomadaires du vendredi et du mardi. Les manifestants exigeaient sa libération, autant que celle de Karim Tabbou, de Fodil Boumala, d'Abdelouhab Fersaoui…, ainsi que des autres prisonniers d'opinion, tels que Lakhdar Bouregâa avant sa mise en liberté provisoire le 2 janvier 2020.
Hier à 15h, les abords du centre pénitentiaire d'El-Harrach ont renoué avec l'ambiance de liesse dès que Samir Belarbi a franchi son portail. "Notre bonheur sera complet lorsque Karim Tabbou, Fodil Boumala, Brahim Laâlami, Nour El-Houda Oggadi… et tous les détenus d'opinion seront libres."Ce sont les premiers mots de Samir Belarbi, à sa sortie de prison.
"Aujourd'hui, le juge a été à la hauteur des revendications du hirak et de la justice. J'ai été arrêté sur ordre d'un centre de décision. Par la grâce de Dieu, je suis innocenté", a-t-il poursuivi, drapé dans l'emblème national et entouré par ses proches, ses avocats et quelques deux cents concitoyens venus l'accueillir. "Notre combat continue", s'est-il engagé.

Souhila Hammadi


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