Rien ne va plus au Syndicat national autonome des personnels de l'administration (Snapap), à Tizi Ouzou. Ce syndicat qui s'est illustré par sa grande implication dans le mouvement populaire dans cette wilaya où il a multiplié les grèves et les marches cycliques depuis février 2019, semble être depuis quelques semaines la cible d'un mouvement de redressement qui vise à mettre fin à son implication dans la révolution populaire. Le communiqué rendu public, avant-hier, par le coordinateur de wilaya de ce syndicat, semble confirmer cette option. "La fédération de wilaya du Snapap/CGATA est gelée et suspendue de toutes ses activités syndicales au nom du Snapap jusqu'à nouvel ordre pour le non-respect des prérogatives", a annoncé, dans un communiqué, le coordinateur Hakim Khandriche, qui a appelé les communaux à "mettre fin à toutes les initiatives prises par ladite fédération ainsi qu'à toute forme de protestation jusqu'à nouvel ordre et de procéder à la restructuration de toutes les sections syndicales, tous secteurs confondus". Cette annonce n'a pas tardé à faire réagir la fédération de wilaya du Snapap/CGATA, dirigée par Mme Labadène Faroudja, qui l'a qualifiée, dans sa déclaration, de "manœuvre" orchestrée de toute pièce pour mettre fin à ce combat que mènent les travailleurs des communes. "La fédération Snapap-CGATA dénonce énergiquement ces agissements et ces manœuvres sournoises et orchestrées par des individus ayant des intentions malveillantes dans le seul but de casser l'élan de la fédération ainsi que le combat mené par des travailleurs communaux, marginalisés par le système depuis 1962", lit-on dans ladite déclaration. Pour sa part, le président de la fédération nationale du Snapap/CGATA, Ramdane Zaïdi, a indiqué hier, dans une déclaration, que "l'appel à mettre fin à la grève dans les communes a été rendu public par un ancien adhérent au syndicat radié par les instances légales de notre syndicat". "Outre le fait que la fédération nationale réitère son soutien à la fédération de Tizi Ouzou en exercice, il dénie à cette personne qui est exclue de nos rangs le droit de parler au nom de notre syndicat", rapporte le même document qui explique que "la poursuite ou la fin de la grève relève des instances légales du syndicat".