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Mascara : des enfants exploités et exposés à des risques
Issus de milieux défavorisés
Publié dans Liberté le 03 - 03 - 2020

C'est souvent dans la douleur que ces gamins quittent les bancs des classes pour intégrer le monde du travail. Issus de milieux défavorisés ou de familles en difficulté, ils sont exploités par des adultes dénués de tout scrupule.
Ils sont nés pour être égaux en droits et en devoirs, mais se découvrent des destins différents puisque leur avenir est déterminé par la situation sociale de leurs parents. Si au cours de leur scolarité tous les enfants reçoivent le même enseignement, leur orientation est différente dès que le seuil des établissements est franchi : ceux issus des familles aisées ne se soucient guère de leur quotidien, car rassurés de trouver le gîte et le couvert, tandis que les orphelins et ceux dont les parents vivent dans des circonstances difficiles n'ont d'autre alternative que de se procurer un travail à même de leur permettre de subvenir à leurs besoins et d'aider sur le plan financier leurs parents, d'autant plus que généralement ces jeunes vivent au sein de familles nombreuses et dans la précarité. "J'ai quitté l'école à l'âge de 12 ans. Pourtant j'ai été admis en première année moyenne.
À l'été de cette année, mon père est décédé. Il ne nous a rien laissé en héritage, ma mère, ma sœur et moi, même pas de quoi manger. Dans un premier temps, je remplaçais un voisin qui vendait des fruits à proximité du marché couvert de la ville, puis, comme j'ai constaté que c'était lucratif, je me suis installé à mon compte.
À la rentrée scolaire de cette année, j'ai été hésitant entre retourner en classe et priver ma famille de ressources ou abandonner les études et lui venir en aide. Finalement, j'ai opté pour la seconde solution", raconte Fayçal, dont l'avenir de toute une famille repose malgré lui sur ses frêles épaules. En effet, les moins nantis exercent en qualité de serveurs, plongeurs ou garçons de salle dans les restaurants ou les cafés, tandis que d'autres, faute de choix, se convertissent en vendeurs de cigarettes, d'effets vestimentaires ou de fruits de saison.
Quelques-uns travaillent comme porteurs au niveau des marchés couverts ou de gros moyennant des sommes dérisoires, certes, mais qui ont une valeur pour ces mineurs en quête d'aide. Abdenour, 11 ans, qui, au moment où les jeunes de son âge fréquentent les bancs d'école, côtoie les adultes, forçant son destin et acceptant insultes, vexations, réprimandes et même des agressions, raconte : "Quand mon père a quitté ma mère, j'avais à peine 9 ans. Il s'est remarié et s'est installé dans la ville de sa seconde épouse. Il n'a plus renoué le contact avec ma mère ; il ne lui a pas envoyé le moindre dinar pour subvenir à nos besoins. Ma mère faisait le ménage chez les voisins pour se procurer de quoi nous nourrir. Mais ma mère est tombée soudainement malade. Et c'était donc sur moi que la responsabilité de la maison est tombée.
Un camarade m'a conseillé de me rendre au marché de gros en fruits et légumes et tenter ma chance. Je me suis levé très tôt pour prendre la direction du marché. Sur place, j'ai constaté que je n'étais pas le seul mineur. Je me suis timidement rapproché de l'un d'entre eux pour lui faire part de mon intention de travailler comme eux. Par chance, je suis tombé sur un jeune très gentil qui m'a recommandé à un mandataire. J'ai eu du mal à terminer ma première journée, à porter des sacs de plus de 50 kg." Et d'ajouter : "Par la suite, c'était plus facile et c'est ainsi que j'ai pris goût à ces exercices.
Aujourd'hui, j'ai 13 ans, mais je me sens plus âgé, plus responsable. Au contraire, c'est moi qui prends en charge les besoins de la famille." Ignorant les lois qui régissent les activités professionnelles, ces petits sont exploités par des employeurs guidés par le souci de réaliser des bénéfices sur leur dos, sans même se soucier de la fragilité de ces misérables qui ne rechignent jamais à la besogne car condamnés à l'effectuer.


A. Benmechta


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