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Sale temps pour les SDF
Alger
Publié dans Liberté le 16 - 01 - 2003

Janvier. Une vague de froid sans précédent s'abat sur la capitale. Dans l'ombre des nuits polaires, les sans-abri hantent les rues, leur unique refuge.
Ils survivent ainsi tous les hivers dans la souffrance et l'indifférence. Depuis un mois, seul un bol de soupe du Croissant-Rouge vient adoucir leur sort. Récit. Ses pieds nus aspirent le froid comme l'eau l'électricité. À chacun de ses pas vagabonds sur la chaussée verglacée, son corps tressaille. Il se dresse dans un ultime cri à la vie et se ranime au fond des yeux rougis qui font gonfler les larmes du désespoir pour réchauffer un cœur meurtri par la solitude, la misère et la bise.
“On m'a volé mes chaussures cette nuit à la Place des Martyrs. Je dormais sous mes cartons lorsqu'on est venu me menacer avec un couteau en m'obligeant à me déchausser”. En racontant par bouts de phrases imprécises et retenues, sa malheureuse mésaventure, Abdelghani a honte. Il baisse instinctivement la tête et pose son regard, confus sur ses pieds nus, ces pieds qui l'ont conduit un jour qu'il croyait béni jusqu'aux portes de l'enfer. Quand il avait, en automne, quitté sa Kabylie natale, Abdelghani pensait pouvoir surmonter sa détresse d'orphelin, sans abri en trouvant refuge dans la grande capitale aux blancs artifices.
C'était une illusion. Alger qui chasse au-delà des mers ses enfants, n'est point hospitalière. Décrépis, ses murs blancs sont devenus sourds aux lamentations de ceux qui, avant Abdelghani, ont posé à leurs pieds leur dramatique destinée. “Je n'ai plus de chaussures…”. Tâtonnant dans le noir, Abdelghani gravit quelques marches et frappe à la porte du Croissant-Rouge. L'édifice qui abrite à quelques pas de la Place Audin les locaux du comité d'Alger, semble désert. “Continue, n'aie pas peur. Ils sont là”, lui dit un compagnon d'infortune. Aussi démuni, ce dernier est néanmoins plus assuré. Sans doute l'alcool dont il se racle la gorge, lui procure une plus grande résistance au froid. “J'étais marinier dans le temps. Le chômage et le terrorisme ont détruit mon existence”, dit-t-il, l'air détaché. Tirant de son cou le seul lien qui le retient encore à la vie, le vagabond exhibe un livret de famille et une coupure de presse. “C'est ma sœur, les terroristes l'on tuée. Depuis, j'ai fui Miramar avec ma famille . Mes enfants sont chez des parents et je suis dans la rue”. Abderazak, encore un nom, une empreinte d'Etat civil sur un visage tombé dans l'oubli.
Ce soir de rude hiver, sur cette grande place, Audin épouse d'autres noms d'inconnus qui promènent à l'ombre des lampadaires leurs silhouettes comme des fantômes. Ils survolent de leur regard éteint le paysage, résignés à leur sort. Ils sont là de plus en plus nombreux, abrités à l'entrée du Tunnel des facultés, adossés à la devanture de l'agence Air Algérie et assis de l'autre côté de la rue, à même le trottoir, invisibles à l'œil des passants pressés.
Abderazak et Abdelghani ne les connaissent pas. Ils ont seulement pris l'habitude, depuis quelque temps, de les retrouver ici chaque nuit, guettant comme eux un soupçon de charité. Poussés par la faim, les sans-logis traînent ainsi leurs cartons, leurs baluchons et leurs souffrance jusqu'au cœur de la ville, appâtés par une générosité inédite.
SDF de mère en fils
20 heures. Assise en retrait des autres sans-abri, Nawal est, avec son enfant, recroquevillée, à l'entrée du Tunnel des facultés, un tunnel dont elle ne voit plus le bout depuis que son mari l'a chassée, il y a longtemps. Sous le tissu dont elle s'est voilée une partie du visage, Nawal agite les lèvres sans fin.
Après un moment d'hésitation vite surmonté, elle vomit dans une terrible nausée sa vie : le divorce, la rue, les agressions, les viols, la faim et cet enfant qui s'agrippe à elle comme à une planche à la dérive. “N'a-t-il pas froid ? A-t-il de quoi manger ?”.
La maman désarmée hausse les épaules. Son visage grimace d'impuissance pendant que ses mains, son vain secours, serrent la couverture autour du garçonnet. Nawal a froid. Elle a faim. Comme tous les autres, ce soir, elle quête un repas chaud, une soupe populaire que le Croissant-Rouge sert aux ombres de la rue depuis un mois. “Ils ne devraient pas tarder”, soutient la malheureuse, en sortant de ses baluchons une gamelle. “Ce n'est pas le grand luxe, mais au moins, ça me permet de dénouer mes intestins”, confie-t-elle dans un sourire triste. Une fois son ventre apaisé, Nawal doit penser à dénicher un abri pour la nuit.
Autrefois, les portes cochères et les cages d'escaliers des immeubles lui offraient un gîte à peu près convenable. Elle y étalait ses maigres couvertures et se murait dans ses cartons jusqu'à l'aube puis s'enfuyait avant le réveil des locataires. Seulement voilà, un à un, les habitants excédés par ce voisinage encombrant, ont fermé les portes des bâtiments. Avec d'autres femmes tout aussi mal loties, Nawel et ses compagnes occupent depuis, des coins de ruelles ou chacune tente d'apporter à l'autre son réconfort et sa protection. Toutes s'attellent en fait à pallier la défaillance des autorités, leur absence et leur indifférence. Pourtant, depuis que la Rahma a élu domicile dans les Maisons de la charité instituées par les pouvoirs publics aux quatre coins du pays, les horizons ont pu paraître moins sombres.
“Quelquefois, ils viennent nous ramasser pour une nuit ou deux puis, par manque de place, nous jettent à la rue comme des malpropres”, révèle Fatiha. Ses grands yeux noirs — cet unique trait visible de sa
silhouette emmitouflée dans un foulard et dans un imperméable ample — lancent des étincelles.
Elle est furieuse. “Regardez, même d'ici, ils nous chassent !”, s'écrie la jeune femme en voyant des policiers arriver. Aussitôt, elle se lève, empile ses cartons et court se réfugier dans une galerie souterraine. Fatiha est en colère, en colère.
Dans sa course folle sous la pluie, elle voit défiler son quotidien : femme de ménage le jour, mendiante et sans-abri la nuit. C'est en 1998 qu'elle a quitté Oran pour Alger. Elle avait également nourri l'illusion d'un avenir gai. Dans cette grande ville, elle croyait trouver du travail pour nourrir ses frères et sœurs.
Elle a fini avec un balai, une serpillière et un salaire modique qui ne lui permet même pas de s'offrir une chambre d'hôtel. Quant aux centres d'accueil, Fatiha les connaît presque tous : Diar Erahma, le Samu social…Elle se souvient surtout des poux qui lui disputent son lit. “Je connais des filles qu'on a ramassées et envoyées au Centre de rééducation de Birkhadem. Des agents les ont violées. Certaines ont fait le mur et ont perdu la tête.”, certifie la pauvre femme. Ne voulant aucunement connaître un sort identique, elle se montre pour sa part, vigilante. Elle évite la compagnie des femmes aux mœurs légères et se consacre à sa dure quête de la subsistance. “Là où je travaille, personne ne sait que je suis une SDF, sinon on m'aurait renvoyée. La nuit je dors sous les arcades de Bab Azzoun. Au matin, je m'abrite dans n'importe quelle cage d'escaliers pour enfiler des vêtements corrects. Je vais travailler. Une fois mon ménage fini, je remets mes haillons et m'en vais mendier du côté de la mosquée Erahma”. Sidérant, hallucinant ! Ce récit trahit une volonté sans faille.
Du fruit de son humiliation quotidienne, Fatiha dit ne point goûter. “J'envoie tout l'argent à Oran”, jure-t-elle. Pour sa part, elle attend, comme tous ces autres spectres qui hantent la place Audin, sa ration de soupe populaire.
Les spectres de la place Audin
22 heures. Chassés par les patrouilles de police, les sans-abri, têtus, reviennent occuper leurs places. Seuls Nawel et son petit garçon manquent à l'appel. Où est-t-elle ? La pluie fine et cinglante fait presser le pas des noctambules.
Les rares voitures qui traversent le boulevard éclairent de leurs phares aveuglants ces âmes en peine. Courbant l'échine, certaines ne montrent aucun signe d'exaspération alors que d'autres, complètement délurées s'impatientent. Insensible au froid, le nez dans un petit sachet de colle, Aziz claironne un air à la gloire du Mouloudia dont il compte aller voir le match à Mechria et exulte en dansant presque au milieu de la chaussée.
Ramassée dans un coin, sa mère se lève et tente de le faire taire. Mais le garçon, pris dans son délire, ne l'entend pas. Cà et là, d'autres que lui, aspirant les effluves hallucinogènes, affichent la mine joyeuse des sans-souci. Il gèle et l'un d'eux se pavane torse nu. La pluie lave sa peau. La drogue souille sa raison … Son estomac creux crie famine. Un gyrophare, soudain, déchire la nuit. C'est le Land Rover nourricier du Croissant-Rouge. Les sans-abri le reconnaissent. Ils s'agitent et préparent leurs gamelles, des ustensiles d'un genre particulier qui font de bouteilles d'eau minérale, des bols de soupe.
A l'aide de canifs, les affamés coupent le goulot et serrent les récipients dans leurs mains. Encore quelques minute d'attente. Le véhicule qui doit transporter les marmites de soupe fumante de l'antenne du Comité du Croissant-Rouge jusqu'au lieu du rendez-vous à Audin, fait un dernier tour avant de s'immobiliser devant Air Algérie.
Aussitôt, il est assailli par la foule des sans-logis. L'un des bénévoles de l'organisation humanitaire baisse une vitre et sert une soupe de pois cassés fumante dans une multitude de bouteilles qui s'engouffrent par la fenêtre. Chaque ration est assortie d'un pain que les plus affamés dévorent en le plongeant dans la sauce rouge.
Pour faire augmenter la température de leur corps ankylosé, quelques-uns boivent d'un trait le liquide puis s'en vont dans quelque coin s'assoupir. Souvent, les grilles d'aération des boulangers de la rue Abane-Ramdane constituent le lit idéal pour les SDF. C'est là-bas que les restaurateurs du cœur vont à leur rencontre. Suivant un itinéraire précis, ceux-ci choisissent d'abord de passer par la Rampe Tafourah et le Boulevard Zighoud-Youcef sur le Front de mer. Non loin des édifices rutilants du Sénat et de l'Assemblée populaire nationale, les sans-logis sont là, endormis sous les arcades. Alignés sous des amas de couvertures, ils sortent de leur léthargie en voyant arriver le Land Rover
Apparaissent alors une à une les fameuses moitiés de bouteilles. Les détachant de leurs ceinturons, les déguenillés, quittent leur abri d'infortune et traversent en courant la rue pour s'amasser autour du 4x4. Avec le même geste tendre, les jeunes émules d'Emmaüs emplissent les bols et donnent du pain aux nécessiteux. Les yeux face à l'horizon noir, Ali englouti sa soupe. Il se retourne ensuite vers ses bienfaiteurs et esquisse un sourire reconnaissant. “Je croyais que vous ne veniez plus. D'ailleurs, la plupart sont partis”, leur dit-il. Lui, pourtant, n'est pas parti. Sans le sou, il n'avait d'autre choix qu' attendre.
Depuis que son épouse a été tuée par les terroristes là où il habitait à Khemis El Khechna il y a huit ans, Ali attend toujours la délivrance. Errant dans les rues d'Alger, sans but ni avenir, il est, à l'instar de ses semblables, en rupture avec le monde des vivants.
“Une fois, on a voulu me mettre avec les vieux à Bab Ezzouar. Mais moi, je ne suis pas vieux !”, s'exclame-t-il. Réclamant du travail, il a usé de tous les moyens, y compris d'une carte d'adhésion à l'organisation des victimes du terrorisme. En vain ! Ainsi va la vie pour Ali.
De Blida à Bab Azzoun
Pour Benaïssa qui a quitté Blida depuis des lustres, l'existence est tout aussi cruelle. Résigné à son sort, il a lui aussi élu domicile sur le pavé, quelque part du côté de la rue Bab Azzoun. En l'absence de chaussures, ce sont deux sacs en plastique qu'il a enroulés autour de ses pieds pour les tenir au chaud. Il survit en savourant, chaque soir, l'espace d'un rêve, un bol de soupe.
Commence alors le cauchemar : les agressions des voyous et les descentes de la police.
23 heures. Une vieille femme en haillons traverse la chaussée en courant, sa maison en carton dans les bras. En s'aventurant sous les arcades du palais de l'auguste Parlement, elle provoque les foudres des hommes en bleu qui la pourchassent un instant avant de la laisser partir et s'évanouir dans la nature. Comme cette autre femme qui a trouvé refuge avec sa famille sous un pont à la Grande poste, elle aurait tant aimé bénéficier d'un abri. Dans Alger, groggy par le givre, même le ciel chargé de nuages menaçants est hélas dépourvu de compassion. Eux, c'est dans l'alcool qu'ils ont trouvé du réconfort. “Saliha”, le plus bavard, surgit de son lit en voyant dévaler sur la rue Didouche-Mourad, le véhicule du Croissant-Rouge.
Squattant pour la nuit l'entrée du cinéma l'Algéria, il raconte comment il a fait le mur du centre de Bab Ezzouar, la veille. “De toute façon, on n'aurait pas tardé à me renvoyer”, assure-t-il, en se remémorant toutes les fois où il est retourné à la rue, au bout de brefs séjours dans des auspices peu hospitaliers. “Encore un peu plus de soupe”, supplie sa voisine de lit. Eméchée, elle se fond dans un rire joyeux qui détend l'atmosphère. Son histoire se lit comme toutes les autres dans ses yeux fatigués.
De ses mains gantées de chaussettes, elle serre sa bouteille de soupe et la porte à la bouche. Un délice dans un lit d'amertume qui étouffe dans des couvertures sales, le cri de ceux qui, normalement, n'ont ni le droit d'avoir faim ni d'avoir froid.
Minuit. Les marmites du Croissant-Rouge sont vides.
Dans les rues d'Alger, vidées de leurs passants, la nuit est l'unique refuge de ces restes de vie qu'on ne voit pas.
S. L.
Cachez cette misère qu'on ne saurait voir
La capitale a connu ses derniers jours l'un des hivers les plus rudes. Pourtant, aucune mesure d'urgence n'a été prise en faveur des sans-abri. Contrairement à l'Hexagone où les SDF sont emmenés d'autorité dans les centres d'accueil, chez nous la police a, certes, usé ces derniers jours de la force, mais non point pour les secourir. Faisant honte à Bouteflika qui reçoit son homologue roumain, les sans-logis ont été délogés dans la plupart des grandes artères.
S. L.


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