Le DG de l'entreprise a finalement accepté de reconsidérer certaines décisions qui ont irrité les 371 travailleurs. Les travailleurs de l'ENM (Entreprise nationale du marbre) de Skikda ont repris le travail hier (mardi) après 8 jours de grève qui ont paralysé les trois unités de Skikda, Filfila et Echatt. La dernière séance de réconciliation, qui a rassemblé le DG de l'entreprise avec la représentante de l'inspection du travail et le partenaire social, a été conclue par la prise en charge d'un certain nombre de revendications soulevées par les travailleurs qui ont organisé, avant-hier, leur dernier sit-in devant le siège administratif situé au centre-ville. L'inspectrice principale du travail, Mme Widad Bouleftour, et Hakim Khabat, secrétaire national du syndicat de l'ENM, sont sortis relativement satisfaits du dénouement de ce bras de fer entre les travailleurs et le DG qui a finalement accepté de reconsidérer certaines décisions qui ont irrité les 371 travailleurs de cette entreprise. Idem pour les travailleurs présents sur le lieu de la contestation qui se sont aussi montrés satisfaits du contenu du procès-verbal de cette rencontre qui répond à une grande partie de leurs revendications, alors que d'autres revendications seront traitées ultérieurement, comme nous les ont mentionnées la représentante de l'inspection du travail et le représentant syndical et confirmées par le DG, Abdelkader Gadouche, qui nous a reçu dans son bureau. Les deux points qui restent à l'étude sont la réintégration des 10 travailleurs licenciés de l'unité d'Echatt et le volet financier "qui sera traité en fonction de la santé financière de l'entreprise", nous signalera le DG. Il a été décidé l'annulation avec décision des sanctions prises à l'encontre de 15 travailleurs, la goutte d'eau qui fait déborder le vase. Pour rappel, le problème a surgi avec l'organisation d'un sit-in le 6 février et un deuxième le 9 février dans les unités de production pour cause d'un retard dans le versement des salaires. La décision du DG de mise à pied de 15 travailleurs pour cause de "grève illégale", selon le DG qui s'est appuyé sur le règlement intérieur et la convention de branche, a envenimé la relation avec les travailleurs qui étaient entrés en une grève illimitée le 26 février, tout en soulevant une plateforme de revendications dont le départ du DG, scandé lors des sit-in. Selon le DG, la décision de licenciement des 10 agents pour une "faute professionnelle du 3e degré", suite à la disparition de 22 batteries usagées d'engins, sera reconvertie en une suspension de la relation du travail jusqu'à ce que la justice tranche cette disparition des batteries. Le DG, l'inspectrice du travail et le représentant syndical ont tous évoqué l'importance de la reprise du travail pour la sauvegarde de cette entreprise réputée pour la qualité de son marbre, reconnue mondialement, et aussi pour la pérennité du travail en cette conjoncture économique difficile pour le pays.