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Les salles de cinéma en Algérie racontées par un photographe et un journaliste
Rencontre avec Nourreddine Louhal et Stéphane Zaubitzer à la Cinémathèque d'Alger
Publié dans Liberté le 05 - 03 - 2020

Le forum de la Cinémathèque algérienne a abrité, avant-hier, une rencontre avec le photographe Stéphane Zaubitzer et l'auteur Nourreddine Louhal autour du 7e art en Algérie et dans le Maghreb.
L'auteur et journaliste Nourreddine Louhal et le photographe Stéphane Zaubitzer se sont réunis avant-hier au premier forum de la Cinémathèque algérienne pour parler des salles de cinéma en Algérie et dans le Maghreb. Louhal, à qui l'on doit la publication en 2013 puis la réédition, dernièrement, de son ouvrage Sauvons nos salles de cinéma acte II (éditions Aframed), est pour ainsi dire à l'origine de cette rencontre entre la photographie, d'un côté, et la littérature, l'histoire et la cinéphilie, de l'autre.
Stéphane Zaubitzer, lauréat du prix World Presse Photo en 2004, découvre le livre de l'auteur-journaliste en 2019 grâce au directeur de la Cinémathèque, et c'est de là qu'il décide de faire le tour du pays, guidé par l'œuvre de Louhal où sont répertoriées ces salles obscures abandonnées, d'Alger, d'Oran et d'autres villes du pays.
S'appuyant sur la même démarche qu'il a entreprise lors de son passage en Egypte en 2010, marquant ainsi le début de ce projet de longue haleine qui se veut un hommage à l'art, à l'architecture et à cette magie dont seul le cinéma a le secret, le photographe reconstruit, cliché après cliché, un patrimoine architectural et cinématographique oublié. "J'ai commencé à photographier les salles de cinéma d'Egypte en 2010 qui est un des hauts lieux du cinéma de la rive sud de la Méditerranée.
Je me suis ensuite rendu au Maroc dans le cadre d'une résidence organisée par l'Institut français. J'ai photographié six villes dont Oujda, Marrakech, Meknès… Cela a ensuite été le tour du Liban puis de la Tunisie, avant de finir avec l'Algérie en juillet dernier." Et d'ajouter : "Je m'intéresse beaucoup à l'architecture, aussi bien des grandes salles flamboyantes que des petits cinémas de quartier." Dans ses photographies, Zaubitzer veut avant tout mettre en avant le patrimoine culturel et architectural de chaque ville qui devient l'objet de son expérimentation. "Ma technique de prise de vue est un peu particulière.
J'utilise une chambre de moyen format ; c'est un peu comme les appareils anciens qu'on met sur un pied", dit-il. Et de poursuivre : "On n'est pas du tout dans un flux d'images comme avec le numérique. Si j'utilise cette méthode, c'est aussi pour toucher l'âme des lieux et les fantômes qui y sont encore." La projection des photographies permet de relever beaucoup de ressemblances entre les pays. Au Liban, comme en Egypte ou au Maroc, beaucoup de salles périssent sous le poids de l'oubli, de l'ignorance ou de la guerre.
Le Mauritania, la plus grande salle à Casablanca, est aujourd'hui en ruine. Ailleurs au Maghreb, elles se voient transformées en salles de sport ou en parking, à l'image du Stella et du Roxy dans le quartier de Belcourt, a commenté Louhal, "qui n'a plus aucune salle obscure". Dans la même veine, le journaliste, commentant les clichés de Zaubitzer qui défilaient en diaporama, dira que nombreux sont les quartiers de la capitale dépourvus de ces hauts-lieux de la culture.
La ville de Bab El-Oued n'a plus aucune salle obscure, mis à part Le Majestic (Atlas), qui n'abrite plus que des festivals ou des avant-premières, alors que, a-t-il tenu à rappeler, la capitale recensait cinquante salles sur les 432 de tout le territoire national.
Par ailleurs, Louhal regrette qu'il n'y ait pas assez d'ouvrages et d'écrits sur l'état du cinéma algérien. "Tout est à refaire", assènera-t-il. Et de reprendre : "Nous avons beaucoup régressé pour un pays qui a eu la Palme d'or au Festival de Cannes, et rien que pour cela, nous devons écrire sur notre cinéma."


Yasmine Azzouz


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