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L'intelligentsia dénonce la réélection annoncée de Moubarak
Election présidentielle en Egypte
Publié dans Liberté le 04 - 09 - 2005

Alors que ses partisans, tout le pouvoir et les médias publics n'ont d'yeux que pour oubarak, dont le cinquième mandat passera comme une lettre à la poste, l'intelligentsia égyptienne sort de sa torpeur pour crier à l'usurpation.
Les organisateurs de la campagne électorale de Moubarak ont protesté contre la couverture télévisée accordée aux neuf rivaux du raïs. Les 60 minutes accordées à ces anonymes et sans lendemain sont de trop pour eux, qui souhaitent ne voir la campagne animée que par le parti au pouvoir, le PND, dirigé par le propre fils de Moubarak. Des ONG égyptiennes avaient accusé les médias étatiques de favoriser Hosni Moubarak dans leur couverture de la campagne électorale, qui prend fin aujourd'hui. Al Masri Al Yom avait publié un encadré sur le nombre de mots consacrés en un jour aux candidats par les trois principaux journaux gouvernementaux : Moubarak a reçu une couverture de 13 878 mots, alors que ses neuf rivaux ont eu 3 000 mots au total !
L'intelligentsia égyptienne est, elle aussi, sortie de son silence pour dénoncer la réélection de Moubarak, au pouvoir depuis 24 ans. Excédés par sa détermination de ne pas prendre sa retraite alors qu'il est âgé de 77 ans, des intellectuels vont jusqu'à lui imputer la régression culturelle qui a frappé l'Egypte, auparavant, “oum dounia”, comme ils se plaisent à le rappeler. Le vieux proverbe, qui dit que les livres sont écrits au Caire, imprimés à Beyrouth et lus à Bagdad, n'a plus court, déplorent-ils. Leur colère se cristallise surtout sur Moubarak, dont le régime a, selon eux, uniformisé en quelque sorte la pensée en Egypte.
La voix des intellectuels s'est tue durant toutes ces années car, toute la société était réduite au silence. Mais aussi parce que le régime avait réussi à amadouer certains intellectuels, alors que d'autres étaient invités l'exil soit à l'étranger soit en Egypte même, devait expliquer à l'Agence France Presse l'écrivain Gamal al Ghitani. Mais après que le mouvement Kefaya (ça suffit !) eut brisé l'étau de la peur, en organisant de nombreuses manifestations dans un pays où les rassemblements de foules sont strictement interdits, des artistes et des écrivains sont alors descendus dans la rue pour demander le changement.
Le Mouvement des écrivains pour le changement
Des centaines d'intellectuels ont créé récemment le Mouvement des écrivains pour le changement et organisé deux rassemblements dans le centre du Caire, pour dénoncer la réélection prévue de Moubarak et le projet, selon eux, de transmettre le pouvoir à son fils Gamal, député du Caire et homme orchestre à la fois du PND et du gouvernement dont le chef, dit-on, lui doit sa propre nomination.
Pour Al Ghitani, l'un des exemples les plus flagrants du mépris de Moubarak envers les intellectuels est le maintien du même ministre, Farouk Hosni, à la tête de la Culture depuis 1987 et dont la politique de fer a fait rentrer les intellectuels au bercail pour transformer la culture en outil de publicité pour le régime.
La seule préoccupation du ministère est d'organiser des cérémonies grandioses pour inaugurer des palais culturels et autres en présence de Moubarak, déplore l'écrivain pour qui la culture est devenue un corps sans âme et, ce faisant, l'Egypte a perdu son rôle de pool culturel dans le monde arabe.
La production cinématographique a reculé de 150 films par an à une vingtaine et l'Egypte est devenue une maison d'édition pour les écrivains du Golfe et des ouvrages de propagande wahhabite.
L'écrivain Sonallah Ibrahim, qui a provoqué une onde de choc il y a deux ans, en refusant, lors d'une cérémonie officielle, le prix du Festival du roman arabe que le ministère de la Culture lui remettait, n'en pense pas moins.
Selon lui, Moubarak a veillé, dès son arrivée au pouvoir, à dompter les intellectuels grâce notamment à un conseil suprême de la culture qui a étouffé les voix intellectuelles dissonantes et non conformistes.
Depuis quelque temps, l'intelligentsia a commencé à se détacher du carcan étatique pour s'en libérer avec le mouvement Kifaya !
Selon le Conseil suprême de la culture, l'Etat tente de remédier au froid avec l'intelligentsia mais elle devrait laisser la politique aux partis !
D. Bouatta


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