Le musée réserve une large part aux cultures des pays d'Afrique et d'ailleurs. Il présente souvent des expositions artistiques, littéraires et cinématographiques sur l'Algérie, qui sont suivies de débats. "On se confine, on se cultive !" C'est sous ce slogan que le musée de l'Histoire de l'immigration présente ses activités en période de confinement. Musée des colonies et de la France extérieure, musée de la France d'outre-mer, musée des Arts africains et océaniens, musée national des Arts d'Afrique et d'Océanie, il a changé plusieurs fois de nom. Situé dans le 12e arrondissement de Paris, le palais de la Porte-Dorée abrite depuis 2007 le musée de l'Histoire de l'immigration qui réserve une large part aux cultures des pays d'Afrique et d'ailleurs. Ce prestigieux édifice culturel présente assez souvent des expositions artistiques, littéraires et cinématographiques sur l'Algérie et les autres pays du Maghreb, qui sont généralement suivies de débats. C'est une institution où certains vont à la recherche de leurs racines, alors que d'autres découvrent les richesses culturelles des anciennes colonies françaises. En cette période de confinement imposée par l'épidémie de Covid-19, le musée est fermé au public, mais continue de présenter des activités en ligne, comme par exemple le spectacle intitulé La Zon-Mai de Sidi Larbi Cherkaoui et Gilles Delmas. Entre architecture, arts plastiques et danse, cette œuvre aborde les questions de l'altérité, de l'identité, du territoire et de la frontière. Ils sont 21 danseurs de différentes origines à être confrontés à la question du "chez soi". Ils ont connu eux-mêmes, dans leur vie, la question de la migration, du déplacement. Le principe est de filmer et d'interroger ces danseurs dans leur intimité. Les artistes interprètes dansent (à Paris, à Londres et dans une dizaine d'autres villes européennes) dans leur chambre, leur cuisine, leur salle de bains ou leur salon. Les films se veulent une succession d'instants, de mouvements simples, qui s'insinuent dans des fragments de danse et représentent des situations courantes… Ils sont découpés en séquences et sont comme autant de fenêtres ouvertes sur l'intimité de chacun des participants. Le public y voit des gens chez eux avec leur état d'esprit incarné par la diversité des personnes "habitant" cette maison, car chacun des danseurs choisis par Sidi Larbi Cherkaoui et filmé par Gilles Delmas porte des influences, un vécu et un message. Sidi Larbi Cherkaoui est un artiste chorégraphe et danseur international franco-marocain. Gilles Delmas est artiste photographe et réalisateur d'images. Le musée présente également l'artiste Agnès B. qui a choisi de montrer une sélection d'œuvres – photographies, installations, peintures – issue de la collection d'art contemporain qu'elle a constituée au fil des années. "On y trouve de grands thèmes qui s'affirment comme des déclamations : travailler, se révolter, aimer ! Ces thèmes, justement, structurent la collection d'art contemporain du musée national de l'Histoire de l'immigration : partir, arriver, reconstruire une vie, une intimité, travailler", peut-on lire dans la présentation. "La collection d'Agnès B., ouverte sur le monde et nourrie d'art non occidental, trouve au musée national de l'Histoire de l'immigration un cadre qui ignore les frontières et les tendances du marché." On y découvre aussi une œuvre de Frédéric Bruly Bouabré, artiste ivoirien qui appréhende le monde avec sagesse et poésie, ainsi que deux tapisseries d'Alighiero Boetti, brodées par des tisserands originaires d'Afghanistan ou du Pakistan et un tapis Boukhara, "métaphore d'une patiente reconstruction d'identité par Mona Hatoum, artiste d'origine palestinienne dont l'œuvre traite de l'exil". Il est à noter que les activités en ligne du palais de la Porte-Dorée durant le confinement s'intéressent également à l'aquarium tropical qu'il abrite.
