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Trop chère la bavette
Le produit reste hors de portée des petites bourses
Publié dans Liberté le 13 - 05 - 2020

Le port du masque est rendu obligatoire dans les grandes surfaces, le citoyens est contraint de débourser jusqu'à 200 DA pour son acquisition. Pourtant, à l'origine, l'Etat les cède aux grossistes à 13 DA seulement.
L'arrêté des walis imposant le port obligatoire du masque dans l'espace public pour des raisons sanitaires, suscite moult interrogations liées à la disponibilité du produit et son accessibilité, vu les prix exagérés appliqués à la vente. La mise en œuvre de cette mesure barrière "antiprojection" qui fait l'unanimité entre les politiques et les scientifiques, commence en fait à faire grincer les dents. Les autorités sanitaires ne cessent, en effet, de rappeler que la généralisation du port du masque est une des conditions sine qua non pour sortir du confinement.
Se référant aux termes de l'arrêté portant les mesures de prévention et de lutte contre le Covid-19, les tenants des superettes ou des grandes surfaces et autres commerces exigent désormais de leurs clients d'être dotés d'une bavette pour y accéder, au moment où les prix des masques chirurgicaux ou respiratoires ont repris leur envol ces derniers jours, après une relative baisse fin avril.
Pourtant, cela n'aurait aucun lien avec une prétendue indisponibilité du produit puisque le Premier ministre, Abdelaziz Djerad, a annoncé hier la fourniture de 7 millions de masques de protection par semaine afin, dit-il, "de permettre aux citoyens de se prémunir contre le coronavirus". Mais, visiblement, sur le terrain la situation est tout autre.
Les spéculateurs de la "dernière heure" refont surface pour imposer, de nouveau, leur diktat sur la vente de ce dispositif de protection cédé déjà à des prix exagérés. Quand elle est disponible, la bavette chirurgicale à trois plis ou quatre plis, est vendue à 40, 80 voire 90 DA et même plus dans certains endroits huppés d'Alger. Une pharmacie attenante à une grande enseigne de distribution à Mohammadia, à Alger, ne trouve aucune gêne pour vendre un masque jetable à 200 DA l'unité.
Force est de constater que de telles pratiques "anti-commerciales" sont loin d'encourager le port du masque dans les espaces publics. L'adoption d'un prix public de référence reste une solution envisageable face aux spéculateurs sans scrupules nés dans le sillage de la pandémie de Covid-19. En revanche, il est crucial de savoir que ce moyen de protection jetable est cédé aux grossistes à 13 DA l'unité par la Pharmacie centrale des hôpitaux (PCH).
"En additionnant les marges bénéficiaires du grossiste et du pharmacien, le prix public de vente ne devra pas dépasser les 25 ou 30 DA, sachant que la PCH le cède à 13 DA l'unité aux distributeurs", précisera sans détour le Dr Touahria Abdelkrim, président du Conseil de l'ordre des pharmaciens et membre du comité scientifique de suivi de la pandémie.
"Arnaque pharmaceutique" à grande échelle
Cependant des pharmaciens sans scrupules et qui ont pignon sur rue saisissent cette aubaine pour multiplier le prix d'achat par six, voire dix, pour amasser le maximum d'argent même dans ce contexte sanitaire exceptionnel. Qui est derrière cette "arnaque pharmaceutique" à grande échelle ? D'autres patrons d'officine n'hésitent pas à imputer cette "arnaque pharmaceutique" aux grossistes et aux intermédiaires qui n'ont rien à voir avec la santé.
Selon des sources au fait du marché local de production des masques de protection, des producteurs privés, de bavettes chirurgicales, excellent dans des pratiques commerciales déloyales. "Il y a des producteurs privés qui font dans la rétention des masques. Ils ne livrent pas la totalité de leur production à la PCH tel que prévu dans les conventions signées.
Selon les termes de la convention, l'Etat rachète leur produit à raison de 10 à 13 DA. Mais, ces mêmes producteurs privés réquisitionnés, détournent des quantités pour les revendre clandestinement à des grossistes à 45 DA l'unité. Et les distributeurs revendent l'unité alors entre 65 et 90 DA au pharmacien", révèlent nos sources. L'intervention des pouvoirs publics est plus que recommandée pour juguler cette course au gain facile.
Le phénomène de rétention de stocks et de spéculation sur ce moyen de protection revient à la charge notamment depuis quelques jours. Le président du Conseil de l'ordre des pharmaciens suggère pour la circonstance, le plafonnement de ce produit très demandé, et ce, pour parvenir à le généraliser dans la société. "Il est intéressant et même nécessaire que le plafonnement de ce produit soit proposé par le comité scientifique pour encourager davantage le port du masque", affirmera le Dr Touahria.
Les autorités sanitaires ne cessent, en effet, d'appeler les Algériens à ne pas sortir dans la rue sans bavette, quitte à en fabriquer eux-mêmes, au besoin. Reconnaissant que le déplacement des populations soit difficilement maîtrisable, le ministre de la Santé a estimé, hier à Oran, que le port du masque alternatif, confectionné à base de tissu, constitue une solution de rechange envisageable pour les citoyens.
Ce masque à base de tissu est censé être changé après 4 heures d'utilisation dans la rue. Sa réutilisation ne devient possible qu'après un lavage à 60 degrés. Par conséquent, le citoyen aura besoin donc au minimum de deux unités par jour. Mais à quel prix ? Selon le président du Syndicat national des pharmaciens d'officine (Snapo), le prix de ce masque alternatif oscille entre 45 et 75 DA au marché de gros.
Dans le détail, c'est un autre barème de vente qui est appliqué. Ces nouveaux masques sont-ils disponibles dans les officines. Le président du Conseil de l'ordre des pharmaciens estime que ce produit alternatif de protection ne doit pas être vendu dans les pharmacies. "Scientifiquement parlant, le masque alternatif n'est pas homologué.
Il ne répond à aucune norme. D'ailleurs ce n'est pas un dispositif médical. C'est un produit confectionné par tout le monde. Il sera alors vendu dans les grandes surfaces, les kiosques ou autres", explique-t-il. Les pouvoirs publics sont une nouvelle fois interpelés à accompagner le citoyen par des mesures de soutien direct ou indirect dans la généralisation de ce dispositif de protection, le masque anti-projection.

Hanafi H.


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