Résumé : Suite à l'appel de sa sœur, Houari rentre paniqué. Il emmène Samira à la maternité. Une sage-femme la prend en charge mais elle doit vite faire appel à une obstétricienne. Cette dernière est en route. Il part chercher ses affaires. Il les remet à la sage-femme qui lui remet un message de Samira qui le bouleverse. "Mais pourquoi elle me parle de Radia ? Elle pense à elle alors qu'elle est au bloc. Craint-elle de mourir ?" Il ne peut pas abandonner Radia puisqu'elle a une famille. Houari se rappelle que c'est dimanche, jour où elles ont pris l'habitude de se connecter pour discuter et se voir. "Serait-il arrivé quelque malheur à la petite ?", se demande-t-il en sortant son portable. Il fait défiler ses contacts et s'arrête sur Nadia. Il n'hésite pas à l'appeler. Nadia décroche. Elle ne cache pas sa surprise. -J'ai eu tout à l'heure Samira. -Comment va Radia ? -Elle est toujours hospitalisée, lui apprend-elle. Mais l'intervention s'est bien passée. -C'est grave ? Que lui est-il arrivé ? -Elle a été opérée au niveau de l'oreille interne. Normalement, elle entendra mieux qu'avant. Peut-être même sans appareil auditif. -Mais c'est merveilleux ! Samira sera heureuse de l'apprendre. Elle se faisait du souci. -Je n'ai pas pu lui expliquer pourquoi. Dès que Radia sortira d'hôpital, on l'appellera, promet-elle. Je sais qu'elle l'aime beaucoup. Houari la remercie et la prie d'embrasser la petite pour eux. Il comprend que Samira ait paniqué en la sachant à l'hôpital. Elle a dû penser au pire, et dans son état, tout stress était déconseillé. Elle en était à son huitième mois de grossesse et elle n'avait eu aucun souci auparavant. Il ne cesse de penser à elle. Le temps lui paraît long. Il reste dans le couloir à faire les cent pas et à surveiller l'entrée du bloc. Il ne se sent mieux qu'en voyant l'obstétricienne sortir du bloc opératoire. -Comment va-t-elle ? -Tout s'est bien passé, le rassure-t-elle. Votre femme et votre fille vont bien. Félicitations ! Vous avez une belle petite princesse. -Louanges à Dieu, elles vont bien. Merci docteur. Merci. Mais pourquoi la césarienne ? L'avez-vous faite sous anesthésie générale ? -Non, dans son cas, c'était dangereux. Elle a eu de l'hypertension. Je crois qu'elle a eu un choc émotionnel. Vous en saurez plus lorsque vous lui parlerez. -Est-ce que je peux entrer la voir ? -Ils vont l'emmener dans sa chambre. Venez avec moi. Le pédiatre a certainement fini d'examiner votre fille. Houari la suit à travers les couloirs. La pédiatre a fini d'habiller le bébé et le lui remet après l'avoir félicité. Il se sent fondre. Le bébé grimace avant de se mettre à pleurer. -Olala. Ne pleure pas. Petit ange, c'est moi, ton papa. -Il faut l'emmener à sa mère, elle a besoin de sentir son odeur, de l'entendre. Une infirmière les informe que Samira est dans sa chambre. Elle lui reprend le bébé et le met dans le berceau d'hôpital. Samira a un petit sourire lorsqu'ils entrent dans la chambre. -Félicitations ! Mebrouk ! -Louanges à Dieu. Vous allez bien, dit Houari en lui prenant la main. Je n'en pouvais plus d'attendre. Tu m'as fait peur. -Radia ? -Elle va bien. Elle a subi une opération. Si Allah le permet, elle entendra. Elle n'aura plus besoin d'appareils. -Hamdoullah, soupire-t-elle. Je croyais l'avoir perdue. C'est merveilleux. Que de bonnes nouvelles. Tu as vu notre fille ? -Oui, elle est aussi belle que toi. Elle a besoin de ta chaleur, dit-il en la prenant pour la poser sur son bras. Au moins quelques minutes. -Houari, j'ai décidé qu'on l'appellerait Radia. (À SUIVRE) T. M. [email protected] Vos réactions et vos témoignages sont les bienvenus.