Résumé : Faouzi affronte les deux lascars qui voulaient lui nuire et s'enfuit avec Naïma. Ils échappèrent de justesse à leurs poursuivants. La jeune fille est soulagée de se retrouver loin de ce milieu pourri où elle s'était enlisée. Ils gardèrent le silence un moment, puis Naïma reprend : -Merci Faouzi. Il ébauche un sourire taquin. -Pourquoi tu me remercies ? -Pour tout. Si tu n'étais pas là ce soir, je ne sais pas dans quelle aventure on m'aurait embarquée. La jeune fille éclate en sanglots pour la énième fois de la soirée. Faouzi lui tendit encore un mouchoir. -Tu devrais te reposer, Naïma. Tu as les nerfs à fleur de peau. -Oui, je viens de vivre les pires moments de ma vie. -Mais non, ma chère, tu n'as encore rien vu. Dans ce milieu pourri dans lequel tu t'es engagée, on n'en sort jamais indemne. Imagine donc si je n'avais pas été là ce soir ! -Je préfère ne pas l'imaginer. Cela me paraît tellement irréel et cauchemardesque. -C'est un cauchemar que tu viens réellement de vivre. Mais un cauchemar qui fort heureusement ne s'est pas trop prolongé. Elle met un bras devant ses yeux, comme pour se protéger d'une horrible vision. -Oh Faouzi, j'ai eu si peur quand j'ai vu ces mastodontes. J'en tremble encore. -Ils feraient peur même à un homme. C'est d'ailleurs dans ce but qu'on fait appel à leurs services. -Mais toi, Faouzi, tu n'avais pas l'air de les craindre. -Pas du tout. Je suis un habitué des lieux. Il ébauche un sourire. -Et puis j'ai toujours apprécié les sports de combat. La preuve, je suis judoka – ceinture noire – depuis une bonne quinzaine d'années. -Et cela t'a servi aujourd'hui. -Non, pas aujourd'hui seulement, mais à chaque fois que cela s'avère nécessaire. Je n'aime pas la violence envers autrui, en particulier contre les femmes et les gens sans défense. Naïma le contemple sans répondre. Elle devrait être reconnaissante à sa bonne étoile ce soir, pour avoir rencontré un tel homme. Sinon... Elle ferme les yeux. Sinon on n'aurait fait d'elle qu'une bouchée. -Nous voici à l'orée de la ville. Ton quartier n'est sûrement pas trop loin d'ici. La voix de Faouzi l'avait tirée de ses méditations. Elle se redresse sur son siège et jette un coup d'œil alentour. -Tu prends la bretelle gauche, et tu bifurques vers les immeubles qui nous font face. J'habite le quartier mitoyen. Quelques minutes plus tard, le jeune homme stationne à proximité d'un bâtiment. -Mademoiselle est arrivée. C'est bien là que tu habites, Naïma ? -Oui. La jeune femme pousse un soupir de soulagement. -Dire que je viens d'échapper de justesse à ces loups. Faouzi lui tapote l'épaule. -Je te conseillerais d'oublier cette soirée et le reste. Tâche plutôt de prendre quelques heures de repos. Elle ouvre la portière pour descendre, puis se retourne vers lui. -Merci Faouzi. Je n'oublierai jamais ce que tu as fait pour moi. -Ce n'est rien. Disons que je n'ai fait que mon devoir. (À SUIVRE) Y. H. [email protected] Vos réactions et vos témoignages sont les bienvenus.