Quelques heures seulement après le cri de détresse du champion olympique Taoufik Makhloufi, le ministre de la Jeunesse et des Sports, Sid-Ali Khaldi, n'a pas tardé à réagir. Dans une déclaration sur son compte facebook, le ministre Khaldi a tenu à rassurer Makhloufi et les autres athlètes, partis respectivement en Afrique du Sud et au Kenya pour effectuer un stage de préparation en vue des Jeux olympiques de Tokyo, reportés le mois d'avril dernier en raison de la crise sanitaire. "Je suis de près la situation dans laquelle se trouve notre héros olympique Taoufik Makhloufi avec qui, d'ailleurs, je suis en contact permanent. Nous veillons en tant que ministère à assurer son confort et les conditions de son hébergement, à l'instar des athlètes qui se trouvent aussi bloqués à Nairobi et les nageurs algériens à Montréal. En dépit de la situation sanitaire et de la fermeture des espaces aériens, l'Etat algérien continuera à redoubler d'effort pour rapatrier les athlètes algériens bloqués à l'étranger dès que les conditions le permettront", a-t-il écrit. Le ton est lancé : le ministère de la Jeunesse et des Sports promet de régler la question dès l'ouverture des aéroports et des espaces aériens. Cette déclaration du ministre intervient, faut-il le rappeler, 24 heures après le cri de détresse lancé par Taoufik Makhloufi par rapport à la situation dans laquelle il se trouve en Afrique du Sud, où il s'est rendu pour effectuer un stage de préparation. Dans un tweet publié sur son compte officiel, le champion olympique avait crié son ras-le-bol et son désarroi. "Voilà quatre mois que je suis toujours bloqué en Afrique du Sud, précisément à Johannesburg. Je suis abandonné ("marmi", sic), mais aucune action de rapatriement n'a été effectuée pour le moment, encore moins une volonté des pouvoirs publics de le faire. Cela démontre que je n'ai aucune valeur ni d'importance en tant que citoyen algérien, de surcroît champion olympique qui a défendu dignement les couleurs nationales. Ce sont des mots qui proviennent du fond du cœur, je n'ai fait qu'écrire ce que j'éprouve", avait-il écrit. "Nous sommes arrivés à Johannesburg le 17 mars pour un stage de préparation de cinq semaines qui devait prendre fin le 20 avril avant de rentrer en France pour prendre part éventuellement à quelques meetings en Europe avant de rallier Tokyo pour les JO initialement prévus cet été, en juillet-août, mais entre-temps tout a été reporté pour l'année prochaine à cause de la Covid-19, ce qui était une bonne chose pour tout le monde, mais voilà que nous sommes bloqués en Afrique du Sud car, entre-temps, tous les vols ont été annulés", nous avait confié Makhloufi sur ces mêmes colonnes fin avril dernier, lui qui aurait voulu rentrer au pays et passer tout au moins le mois de Ramadhan auprès de sa famille en Algérie. La situation de Makhloufi et des autres athlètes pourrait connaître un dénouement heureux dans les prochaines semaines, voire dans les prochains jours.