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"Interdiction de toucher aux statuts des fédérations"
Sid-Ali Khaldi, ministre de la Jeunesse et des Sports
Publié dans Liberté le 07 - 07 - 2020

Le ministre de la Jeunesse et des Sports, Sid-Ali Khaldi, ne compte pas faire machine arrière sur plusieurs sujets ayant trait aux amendements des statuts des fédérations, la corruption qui gangrène le monde du football ainsi que le sujet "brûlant" concernant le parachèvement des infrastructures sportives toujours en chantier.
L'hôte de l'"Invité de la rédaction" de la Radio algérienne Chaîne III est catégorique sur la question des renouvellements des statuts des fédérations. Pour lui, pas question de toucher ou d'amender les statuts actuels. "Il y a un débat qui a éclos dans le mouvement sportif, celui relatif à un éventuel décalage des mandats par rapport aux calendriers olympiques vu que les Jeux olympiques ont été reportés d'une année. Par conséquent, certains ont estimé qu'on pouvait prolonger d'une année le mandat des fédérations sportives. Nous avons bien réfléchi à la question, car j'ai un cycle de concertations avec les concernés, et nous avons conclu que si nous allons prolonger les mandats ce sera l'ouverture la boîte de Pandore. D'abord, je me demande sur quelle base juridique allons-nous prolonger les mandats, ensuite nous allons chevaucher sur le mandat d'après, sachant que les Olympiades de Paris auront lieu en 2024. Par conséquent, le prochain mandat sera défalqué de deux ans. De ce fait, j'ai adressé une instruction aux présidents des fédérations pour les informer que les mandats arriveront à terme à l'échéance fixée par la réglementation.
Dans le même sillage, afin de préserver la stabilité durant l'année électorale qui parfois est faite de grabuges. Nous avons, faut-il le dire, donné des instructions à tous les présidents des fédérations de s'abstenir d'apporter tout amendement aux statuts, au code électoral, aux règlements généraux, au système de compétition et même à la nomination des cadres technico-administratifs mis à la disposition du ministère.
Voilà la philosophie de cette instruction qui s'inscrit dans le cadre d'une feuille de route parce qu'elle sera accompagnée par la suite d'une note méthodologique qui déclinera les modalités et pratiques des élections", a-t-il indiqué. Cette déclaration intervient quelques semaines après la dernière intervention du président de la FAF, Kheireddine Zetchi, qui avait défendu son projet d'amendement des statuts tout en maintenant ce projet qui lui tient à cœur. "Nous sommes une fédération respectueuse de toutes les institutions, notamment le MJS, à savoir le ministère de la Jeunesse et des Sports. Cela dit, avoir d'excellentes relations avec les institutions ne nous empêche pas de voir et de discuter autour de certaines problématiques, que ce soit par rapport aux statuts ou par rapport à la reprise des championnats. L'amendement ou la mise en conformité des statuts de la FAF a commencé depuis plus de dix mois. Et cela sur demande de la FIFA avec laquelle nous avons eu plusieurs réunions. Nous avons donc été destinataires de cette circulaire, à l'instar de toutes les fédérations, nous sommes en discussion avec le ministère de la Jeunesse et des Sports pour trouver des solutions.
Cette circulaire n'est pas rétroactive. Nous agissons dans l'intérêt suprême de notre football. Si nous devons demain donner suite aux statuts d'une façon réglementaire et régulière, nous le ferons dans le respect des lois de la République. Mais nous tenons à éclairer l'opinion que ce sont des statuts qui vont projeter la Fédération algérienne de football vers le futur et surtout se mettre en conformité avec les statuts de la FIFA. Je le dis, une fois de plus, nous avons cette conviction à la FAF avec le MJS de pouvoir toujours travailler en parfaite collaboration et d'être en partenariat pour trouver des solutions intelligentes, ce qui sera dans l'intérêt de notre football et de notre pays. De plus, il faut savoir que ces nouveaux amendements seront passés en assemblée générale extraordinaire", avait-il indiqué. Or la volonté de Zetchi de voir son projet aboutir est loin d'être un scénario envisageable au MJS, comme l'a révélé, à demi-mot, le ministre Sid-Ali Khaldi.
"Je suis un fervent défenseur de l'autonomie des fédérations sportives. Cependant, cette autonomie s'exerce dans le cadre de la loi de la République tant que le ministère est garant", a-t-il affirmé. Le MJS a été même invité à donner son avis sur la décision de Zetchi de ne pas briguer un second mandant à la tête de la FAF. "Ce n'est pas à moi de poser cette question", a-t-il répondu.
"La reprise des compétitions est du ressort du Premier ministre et du comité scientifique"
Le ministre de la Jeunesse et des Sports n'a pas manqué l'occasion d'évoquer le sujet ayant trait à la reprise des compétitions sportives, à l'arrêt depuis mars dernier en raison de la crise sanitaire avec la propagation de la Covid-19. "Reprendre ou ne pas reprendre la compétition n'est pas une question politique mais éminemment scientifique. La décision relève de l'apanage scientifique du ministère de la Santé et de la commission ad hoc au Premier ministère. Nous avons saisi les deux institutions pour recueillir leur avis sur une éventuelle reprise.
Nous avons demandé aux fédérations de nous proposer des protocoles de déconfinement et de protection sanitaire. Nous avons transmis ces propositions à la commission scientifique compétente, nous attendons la réponse", fait-il savoir. Et d'enchaîner : "Il faudra distinguer entre deux catégories, la première celle des sports individuels et celle concernant les athlètes qualifiés pour les JO ou encore en lice pour la qualification à cette manifestation sportive.
Le protocole médical a été élaboré par le CNMS et pourrait être mis en œuvre et accompagné par le CNMS. Les sports collectifs, c'est un peu plus compliqué, notamment dans ce contexte marqué par une recrudescence de cette pandémie. Le dernier mot reviendra au Premier ministre et à la commission scientifique. Ce n'est pas de mon ressort." La semaine dernière, le bureau fédéral de la FAF avait pris la décision de poursuivre la saison en cours en dépit du souhait des clubs professionnels de décréter l'arrêt de l'exercice actuel pour se concentrer pleinement à la préparation de la saison prochaine.
"Je ne reculerai jamais pour combattre la corruption"
Le ministre de la Jeunesse et des Sports a aussi évoqué le fléau de la corruption qui a gangrené le monde sportif algérien. Pour lui, "pas question de reculer pour combattre la corruption", a-t-il promis, tout en expliquant l'existence de moyens pour lutter contre l'argent sale dans le football en particulier et le sport en général. "Bien sûr que c'est possible. Evidemment, depuis mon installation à la tête du ministère de la Jeunesse et des Sports, j'ai érigé la lutte contre la corruption et la moralisation du sport. Cela fait partie de mes priorités. Partant d'une conviction que la lutte contre la corruption et la moralisation du sport sont une condition sine qua non pour la promotion du sport. Comment procéder : d'abord, il faut savoir qu'il existe deux volets. Le premier volet est didactique, un volet éthique, à savoir comment renouer avec les valeurs dont le sport est vecteur et promoteur.
Le second volet est coercitif, c'est comment lutter contre la corruption dans ce secteur. Nous avons tout récemment signé un accord avec l'organe national contre la corruption. C'est un accord de coopération à la faveur duquel nous allons élaborer bientôt une cartographie des risques de corruption dans le secteur. Nous avons agi en amont, c'est de la prévention. Nous avons amené tout un arsenal juridique pour essayer de combler les lacunes ou fermer des brèches qui ont souvent servi de foyer de corruption dans ce secteur. Concernant la démarche éthique, nous travaillerons sur une charte sur la moralisation et la bonne gouvernance dans le sport, laquelle adhère volontairement à tous les acteurs du sport", fait-il savoir. Pour le ministre, "même s'il y a audit ou inspection, ce n'est pas seulement sur un angle étriqué pour impliquer des gens. Nous faisons des audits pour des contrôles de gestion pour nous assurer que l'argent public est bien géré. C'est une démarche d'accompagnement", souligne Sid-Ali Khaldi, qui insiste sur la volonté de son ministère de combattre la corruption. "Jamais le MJS n'a déposé une plainte contre corruption.
C'est une première. Je ne suis pas la justice. Je crois d'ailleurs à la liberté de la justice. Je ne suis pas justicier. Nous ne sommes pas là pour incriminer des gens. Nous sommes là pour dire voilà comment cela doit marcher. On doit affirmer cette volonté politique d'aller plus loin dans la lutte contre la corruption", avant d'évoquer le scandale qui a touché le football avec cette histoire d'enregistrement téléphonique impliquant Helfaya, le directeur général de l'Entente de Sétif, et Nassim Saâdaoui, l'agent de joueurs.
"J'ai eu à réagir sur un scandale qui a éclaté sur les réseaux sociaux relatif sur un échange téléphonique sur un prétendu trucage des matchs. Je crois fermement en la présomption d'innocence ; je n'ai pas accès aux éléments du dossier. Toujours est-il que si nous avons déposé une plainte, c'est pour affirmer cette politique de rompre avec les anciennes pratiques", a-t-il indiqué.
"Nous lancerons bientôt un avis d'appel d'offres pour le stade de Tizi Ouzou"
Evoquant la situation actuelle des infrastructures en chantier, le ministre de la Jeunesse et des Sports, Sid-Ali Khaldi, ambitionne d'achever les travaux de ces enceintes sportives dans les meilleurs délais. "Depuis ma nomination, j'ai insisté sur la relance des travaux dans les infrastructures sportives toujours en chantier. Il y a cette question des infrastructures non achevées, en souffrance depuis une décennie. Nous avons mis sur pied un comité de pilotage pour la réalisation des stades de Baraki et de Douéra en collaboration avec le wali d'Alger. Il y a un héritage très lourd, un passif parfois que l'on peut comparer à un champ de mines.
La priorité est à l'assainissement de la situation. Ce que nous sommes en train de faire actuellement. S'agissant du stade de Baraki, nous avons associé l'ambassadeur de Chine à Alger pour donner une nouvelle impulsion à ce projet. Le stade de Tizi Ouzou est à l'arrêt depuis avril 2019. Il sera relancé bientôt. D'ailleurs, nous sommes en train de procéder à la résiliation du contrat avec la société ETRHB, qui a été chargée de sa réalisation. Nous allons bientôt établir un nouveau cahier des charges et lancer un avis d'appel d'offres pour le reste à réaliser", a-t-il indiqué, tout en précisant que le problème en Algérie ne réside pas dans le fait qu'il n'existe pas suffisamment d'infrastructures sportives. "C'est un problème de management. Nous avons sollicité 2000 postes d'emploi pour la gestion de ces infrastructures. Vous savez, il y a des piscines fermées dans le Sud."
"Makhloufi n'est pas abandonné en Afrique du Sud"
Revenant sur le cas de Taoufik Makhloufi, le MJS affirme que l'Etat a mis les moyens nécessaires pour mettre nos athlètes bloqués à l'étranger dans de bonnes conditions. "Je suis en contact régulier avec Makhloufi. Je comprends son envie de rentrer au pays, à l'instar de ses compatriotes toujours bloqués un peu partout dans le monde. Mais dire qu'il est abandonné par les pouvoirs publics, c'est complètement faux. D'abord, il est bénéficiaire d'une bourse et je pense qu'il est mis dans de très bonnes conditions", conclut le ministre de la Jeunesse et des Sports, qui se dit être "ministre du Sport et non du football uniquement".
Par : Nazim T.


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