À l'arrêt depuis mars dernier, le haut-fourneau du complexe sidérurgique d'El-Hadjar est sur le point de redémarrer, apprend-on de source proche de la direction générale de Sider, qui fixe la date de la reprise progressive de la production des différentes unités du complexe au 15 septembre prochain. Cette source confie que les unités laminoir à froid (LAF) et rond à béton, qui étaient momentanément arrêtées, en raison de la crise sanitaire liée à la pandémie de Covid-19 et la mise en congé exceptionnel de leurs travailleurs, devraient être les premières à entrer en exploitation, et ce, avant la fin de cette semaine. "Un stock de 20 000 tonnes de billettes importées, actuellement disponible au niveau du site, servira à la fabrication par les deux unités citées de produits plats et longs ainsi que de tôles d'acier destinés aux divers usages industriels", précise notre interlocuteur. Et d'ajouter qu'"en période normale, le complexe sidérurgique a une capacité moyenne mensuelle de production de quelque 25 000 tonnes de rond à béton, ce qui permettra aux équipes de fabrication de relancer le process et d'appliquer sereinement le planning de travail spécial qui a été mis en place par la direction pour la reprise des activités des principaux ateliers, après ces longs mois d'arrêt". Rappelant que certaines d'entre ces unités ont continué malgré tout de tourner avec des produits semi-finis importés, durant cette période, notre source fera remarquer qu'une production de 50 000 tonnes de produits ferreux par mois a pu être réalisée et commercialisée. À noter que le complexe sidérurgique d'El-Hadjar s'est fixé comme objectif, pour cette année, une production de 600 000 tonnes qu'elle projette de porter à 700 000 tonnes en 2021 avant d'atteindre 1,1 million de tonnes avec la concrétisation de la deuxième tranche du plan d'investissement, en 2023. À cela s'ajoute la création d'une cokerie afin d'assurer l'autonomie du complexe en consommation de coke et ainsi réduire la facture d'importation de ce produit. Ces perspectives ont été présentées au ministre de l'Industrie, Ferhat Aït Ali Brahim, lors de sa visite de travail à Annaba en juillet dernier. Le ministre avait rassuré les salariés du géant industriel d'El-Hadjar, en annonçant la volonté de l'Etat de soutenir ce qu'il a qualifié de symbole de l'industrie lourde algérienne et de locomotive économique à valeur ajoutée. Le ministre est d'ailleurs attendu dans la ville côtière dans les jours à venir où il doit effectuer une autre visite de travail, qui le mènera certainement sur le site sidérurgique d'El-Hadjar, aux côtés des plus hauts responsables du groupe Imetal et de Sider.
