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“La langue arabe est la langue nationale officielle”
Bouteflika à constantine
Publié dans Liberté le 24 - 09 - 2005

Depuis la ville des Ponts, Bouteflika a tranché définitivement sur quatre questions importantes, soit celle relative à l'officialisation de tamazight, celle ayant trait à la qualité des actions de l'ex-AIS, celle portant internationalisation de la solution de la crise et, enfin, celle de l'amnistie générale. Seuls les textes qui seront élaborés au lendemain du 29 septembre prochain nous diront s'il s'agit d'un simple discours de conjoncture pour ratisser large ou d'une véritable ligne politique !
Tamazight : elle ne peut être consacrée langue officielle
“Il faut qu'on mette les points sur les I. On a institutionnalisé tamazight comme langue nationale, mais il n'existe pas de pays où coexistent deux langues officielles. La langue arabe est la langue nationale officielle. Il était important que je mette les points sur les i”. Cette sentence, prononcée par Bouteflika devant une foule venue des wilayas de Mila, Skikda, Guelma, Annaba et Souk-Ahras, à laquelle se sont joints des jeunes et moins jeunes supporters du club CSC, qui sont loin d'être une tribune politique, a définitivement tranché, côté pouvoir, un débat qui déchire une partie de l'Algérie. La position du chef de l'Etat, dans un débat où la rumeur a prévalu sur les engagements, était prévisible après le silence qu'il a observé sur la question lors de son meeting de lundi dernier au stade du 1er-Novembre à Tizi Ouzou.
Les actions de l'ex-AIS : des crimes terroristes
Constantine fut aussi la tribune depuis laquelle le Président a répondu à Madani Mezrag, le chef de l'ex-AIS, qui s'est targué récemment d'avoir mené un noble combat. Bouteflika, qui trouve que “si nous avons dans nos cœurs un capital amour qui nous a permis d'ériger celui qui nous a colonisé, 130 ans durant, au rang de grand ami, comment alors on ne fait pas de même avec nos concitoyens !” a fini par ramener l'action des groupes terroristes à sa véritable nature en avertissant : “Ce dernier (le terroriste, ndlr) ne doit pas croire que ce qu'il a fait contre son peuple est de l'héroïsme, mais plutôt des crimes terroristes et qu'il remercie Dieu qui lui a offert cette chance !”
Solution de la crise : pas d'internationalisation et pas de projet de société
“Il existe encore des voix au service de l'étranger. Notre problème est purement national et sa résolution ne peut venir de l'extérieur. On est tenu à glorifier l'armée nationale populaire et ses services de sécurité ainsi que les patriotes qui ont sauvé la république algérienne populaire et démocratique”, a martelé Bouteflika en guise de réponse à la dernière sortie médiatique du leader du FFS, M. Aït Ahmed.
Toutefois, selon le Président, cette république sauvée n'est pas celle qui émane d'un projet de société défini ou à définir. “Nous ne voulons ni un Etat islamique, ni un Etat laïque.” “Nous voulons la république algérienne démocratique et populaire”, a insisté le Président depuis Constantine. Sauf autres interprétations, dans sa conception, Bouteflika vide les notions de république et démocratique de leur essence pour les ramener à la simple expression de slogans. Cela risque d'augurer une scène politique où les grandes idées politiques seront enterrées pour ne laisser place qu'aux courants pour ne pas dire aux sensibilités. Cela nous ramène au débat qui existait au sein du FLN durant la première moitié des années 80 où la démocratie se résumait selon les “intellectuels du régime à l'époque à une reconnaissance de sensibilités au sein de l'appareil du parti-Etat”.
Amnistie générale : “cette responsabilité, je ne l'assumerai pas !”
Enfin, concernant l'amnistie générale, le président a ressassé ce qu'il a déjà affirmé lors des précédentes sorties de promotion de la charte pour la paix et la réconciliation nationale, avec, cette fois-ci, une nouvelle piste pour les observateurs.
“Que ceux qui veulent retourner dans le giron du peuple algérien soient les bienvenus. Toutefois, je tiens à dire à ceux qui traînent le vice dans leur cœur, qu'il n'est plus question de retourner à 1991 comme il n'est pas question d'amnistie générale. Seul le peuple est souverain pour décider de cette dernière. Ce jour-là, nous lui expliquerons ce qu'est l'amnistie générale qui sous-tend le retour à l'avant 91 et croyez-moi, si vous m'accablez de cette responsabilité je ne l'assumerai pas !” s'est adressé Bouteflika à un parterre d'invités.
Mourad Kezzar


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