Le tribunal criminel pour mineurs de Fellaoucène (Cité Djamel) a condamné les deux assassins du jeune Karim Belmekki, 17 ans, à 20 ans de réclusion criminelle. Lors du procès qui s'est déroulé à huis clos, le procureur de la République a requis la peine de 20 ans contre les accusés (âgés de moins de 18 ans) et qui ont reconnu les faits qui leur sont reprochés. Pour rappel, le 18 juillet dernier, en fin d'après-midi, Karim Belmekki a été mortellement agressé par deux jeunes à moto qui convoitaient son téléphone portable. La nouvelle du meurtre crapuleux de Karim a choqué le tout-Oran, particulièrement les habitants du quartier d'El-Manzeh (ex-Canastel), où la victime résidait. Les présumés assassins, dont les photos avaient été largement partagées sur les réseaux sociaux, ont été arrêtés le 20 juillet dans le quartier Gambetta. Quelques jours plus tard, un rassemblement "Justice pour Karim" a été organisé à l'entrée de la forêt d'El-Manzeh par la famille, les amis et les voisins du défunt et ce, en présence de nombreux citoyens venus partager la douleur des Belmekki et dénoncer l'insécurité qui s'est désormais installée dans ce paisible quartier. "Les crimes crapuleux doivent être punis de mort. Les honnêtes gens doivent pouvoir se promener en toute quiétude. Les personnes, tels les assassins de mon fils, n'ont pas de place dans notre société", a notamment déclaré le père de Karim, convaincu que le rétablissement de la peine de mort est la seule réponse à opposer aux crimes crapuleux. De nombreuses pancartes revendiquant le "Qissas" étaient également brandies par des jeunes revêtus de tee-shirts floqués d'une caricature du dessinateur Nime, représentant le visage de Karim sur un smartphone avec cette légende : "Un téléphone ne doit pas coûter une vie."