La régularisation de la situation des diplômés bénéficiaires de contrats dans le cadre du dispositif du préemploi à Tamanrasset a été mise en veilleuse en raison des contraintes imposées par la crise sanitaire. Lancée en novembre 2019, l'opération ne se déroule vraisemblablement pas conformément au calendrier fixé par les hautes autorités du pays. "L'opération accuse un retard considérable", a dénoncé le représentant local de l'ONJEPC (Organisation nationale de la jeunesse, l'emploi et la promotion de la citoyenneté), Ahmed Chegga. Dans une correspondance adressée tout récemment au wali de Tamanrasset, l'ONJEPC a demandé de réunir derechef la commission chargée de cette opération afin d'accélérer la régularisation des contractuels qui attendent sur des charbons ardents leur titularisation. Le document dont nous détenons une copie souligne également l'importance d'actualiser les statistiques relatives aux postes vacants afin de les pourvoir et les occuper en passant par l'inspection locale de la fonction publique et le contrôle financier. Comme il a été demandé de trouver une solution au problème des spécialités qui ont, semble-t-il, échappé à la règle de priorité, dont l'éducation physique et sportive, la philosophie, l'histoire et l'archéologie. L'ONJEPC a ainsi recommandé de revoir les conditions d'embauche de manière à accorder aux diplômés dans ces spécialités une chance d'avoir un poste de travail décent, notamment dans les secteurs de l'éducation nationale et de la jeunesse et des sports, qui, lit-on sur le même document, bénéficient d'une prorogation de délais concernant les recrutements, les promotions aux grades supérieurs et les examens professionnels jusqu'au 31 du mois en cours. À quelques jours de l'expiration de ce délai, le président local de l'organisation en appelle au wali de Tamanrasset, Mustapha Guerriche, pour se pencher sur ce dossier qui risque de révéler beaucoup d'irrégularités et de dépassements, eu égard au nombre de postes budgétaires demeurant étrangement inoccupés. Les statistiques avancées par l'ONJEPC font état de la régularisation d'environ 200 diplômés depuis le lancement de l'opération.
