Les Etats-Unis ont salué hier la nouvelle proposition de la Russie pour une prolongation d'un an du traité de désarmement New Start, qui semble rejoindre la position américaine, et se sont dit prêts à une rencontre "immédiate" pour "finaliser un accord". "Nous apprécions la volonté de la Fédération de Russie de faire des progrès sur la question du contrôle des armements", a dit le département d'Etat américain dans un communiqué. "Les Etats-Unis sont prêts à une rencontre immédiate pour finaliser un accord vérifiable", a-t-il ajouté. Hier matin, la Russie s'est dit prête à un "gel" conjoint avec les Etats-Unis du nombre de leurs têtes nucléaires pour prolonger d'un an ce traité. "La Russie propose de prolonger (le traité) pour un an et est prête conjointement avec les Etats-Unis (...) à ‘geler' sur cette période le nombre de têtes nucléaires que chacun possède", a indiqué le ministère russe des Affaires étrangères dans un communiqué. Ce gel ne doit s'accompagner "d'aucune autre exigence supplémentaire de la part des Etats-Unis" et permettrait de "gagner du temps" afin de poursuivre les consultations bilatérales sur le futur du contrôle des armements nucléaires, ajoute la diplomatie russe. La prolongation d'un an du traité New Start avec "gel" des arsenaux nucléaires était l'une des propositions formulées par Washington, et qui avait été dans un premier temps rejeté comme "inacceptable" par Moscou. Vendredi, le président russe, Vladimir Poutine, avait proposé de prolonger l'accord actuel pendant au moins un an mais "sans condition", une offre qui avait été balayée par les Etats-Unis. Ce revirement de Moscou pourrait changer la donne, alors que les négociations sur le renouvellement de cet important traité de désarmement nucléaire sont dans l'impasse depuis de nombreux mois, le texte actuel expirant début 2021. Le traité New Start, conclu en 2010, maintient les arsenaux des deux pays bien en deçà de leur niveau de la guerre froide, limitant à 700 le nombre de lanceurs nucléaires stratégiques déployés et à 1 550 le nombre de têtes nucléaires. Une disparition de ce dernier grand accord bilatéral régissant une partie des arsenaux des deux adversaires géopolitiques, négocié à l'époque des présidents Barak Obama et Dmitri Medvedev, laisse craindre la résurgence d'une course aux armements.