Les expulsions des islamistes sortant de prison en France pourraient buter sur le manque de coopération des pays dont sont originaires ces individus fichés "S". C'est le cas de l'Algérie, citée par un préfet français qui redoute que la fermeture des frontières puisse provoquer des ratés dans cette opération d'envergure. Interrogé par Le Figaro, ce préfet estime que "l'éloignement lui-même est un chemin de croix. Il faut vérifier que l'étranger est expulsable ou non. Or, avec la pandémie, il y a moins d'avions pour les renvoyer. L'Algérie, par exemple, sous mesures Covid, ne prend plus personne. Elle coopérait déjà peu (...)". Du coup, explique-t-il, "quand le pays source refuse de délivrer un laissez-passer, le juge des libertés nous objecte qu'il n'y a pas de perspectives d'éloignement. Donc le détenu sort. Il ne nous reste que l'assignation à résidence, peu contraignante".