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Les non-dits
87e partie
Publié dans Liberté le 05 - 12 - 2020

Résumé : Sorraya est sous le charme de Walid. Elle n'a jamais vu un aussi beau bébé. Elle leur rappelle la chance qu'ils ont. Ils ont tout pour être heureux. Sorraya demande à Fadhéla de passer voir sa grand-mère qui l'aimait beaucoup. Cette dernière avait envoyé un cadeau à Walid. Alors qu'elles discutent, Rédha reçoit un appel de sa sœur afin de lui apprendre le décès de leur mère.
-Je suis sincèrement désolée pour vous, dit Sorraya, touchée de les voir pleurer. Toutes mes condoléances. Inchallah que sa place est au Paradis. D'après ce que tu me disais, c'était une brave femme. Si je peux faire quelque chose pour vous, n'hésitez pas à demander.
Rédha secoue la tête avant de lever les yeux, vers elle.
-Oui, tu peux faire quelque chose, dit-il d'une voix étranglée, en serrant les poings. Pars. Sors de notre vie.
Fadhéla voit bien qu'il est sur le point d'éclater. Elle fait signe à Sorraya de la suivre et d'y aller. Celle-ci sur le pas de la porte lui rappelle qu'elle peut compter sur elle à tout moment.
Une fois seuls, Fadhéla se rapproche de son mari et tente de le réconforter. Il pleure comme un enfant. Il se laisse aller contre son épaule.
-Omri, je sais que rien de ce que je pourrais dire ou faire ne pourra te soulager, lui dit-elle. Je souffre autant que toi. Mais on partira tous, un jour. Son heure était arrivée !
-Pourquoi ?
-Il n'y a pas de raison, répond-elle. Allah l'a rappelée auprès de Lui ! Qu'Allah l'accueille dans son Vaste Paradis et qu'elle repose en paix.
-Fadhéla, elle est partie sans m'avoir parlé, sans m'avoir pardonné. Si j'avais su... Pourquoi je n'ai pas pu la revoir avant ? Pourquoi ? Suis-je maudit ?
-Arrête de dire des bêtises.
-La mort ne prévient pas. Moi aussi, si j'avais su qu'elle nous quitterait si vite, on serait rentrés pour rester près d'elle, dit Fadhéla. Tu n'es pas le seul à avoir des regrets. Je vais la regretter toute ma vie. Elle est une seconde mère pour moi.
-Elle était, rectifie-t-il en essuyant ses larmes. C'est dur de parler d'elle à l'imparfait ! Je ne comprends pas pourquoi. Samra et moi, on se parlait tous les jours...
-Si elle ne t'en a pas parlé, c'est que son cas n'était pas grave. Samra ne te l'aurait jamais caché, affirme Fadhéla, très sûre d'elle. Ta sœur vous adore.
-Je sais... Je sais tout ça.
-Peut-être que ta mère lui a demandé de ne rien te dire, lui dit-elle. Peut-être qu'elle ne voulait pas t'inquiéter.
-Fadhéla, tu ne t'en rends pas compte, mais je ne lui ai pas parlé depuis des mois. Elle est partie sans que je puisse lui dire combien je l'aime. Sans avoir eu son pardon. Elle est partie sans m'avoir pardonné.
-Mais elle n'a rien à te pardonner. Omri, arrête de pleurer. Ressaisis-toi, le prie-t-elle. On doit penser à ce qu'on fera. Si l'enterrement est pour demain, on doit partir rapidement à l'aéroport et prendre le premier vol. Où sont tes papiers ?
-Je ne sais pas, répond-il avant de se rappeler, regarde dans le tiroir de la commode !
-Heureusement que tu as eu l'idée d'établir la pièce d'identité et le passeport de Walid. Omri, on partira ensemble.
-Mais ma mère n'est plus là pour nous accueillir, dit-il avant de se remettre à pleurer.
Fadhéla se ressaisit. Elle décide de ne pas attendre qu'il prenne les choses en main. Elle profite que Walid dort pour aller fouiller le tiroir.
"Louanges à Dieu ! J'ai été régularisée à temps, pense-t-elle, en serrant son passeport contre son cœur. Je n'aurais pas supporté d'être absente à son enterrement." Une fois leurs pièces d'identité et leurs passeports dans son sac à main, elle retourne au salon où Rédha tournait en rond, la tête entre les mains. Elle retourne dans la chambre, sort deux valises et y met ce dont ils auront besoin durant leur séjour.
Elle commande un taxi qui les dépose à l'aéroport où ils doivent patienter durant des heures avant de pouvoir embarquer dans le dernier vol de nuit. Il est près de deux heures du matin lorsqu'ils atterrissent à Alger. Hacène est là pour les accueillir et les réconforter avant de les emmener à la maison. Rédha entend l'imam du quartier réciter des versets du Coran. La famille et les amis sont là malgré l'heure tardive. Tous pleurent en voyant Rédha tomber à genoux, près de la dépouille de sa mère, si belle dans son linceul blanc.

(À SUIVRE)
T. M.
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