Plusieurs dizaines de citoyens, dont des femmes, demandeurs de logement de la commune d'Aïn Smara ont procédé hier à la fermeture de la RN5 à l'entrée Est de leur localité. Dernier recours, selon eux, pour faire entendre leurs voix devant l'attitude, qu'ils qualifient de méprisante, des autorités locales quant à leurs doléances et à la situation lamentable de la plupart des demandeurs, dont certains habiteraient dans des caves d'immeubles et autres locaux à l'abandon. La plupart d'entre eux ont été recalés lors des précédentes attributions destinées aux demandeurs de cette commune, notamment les 1 100 logements distribués en deux phases en 2019 et 2020. Pour satisfaire les mécontents, un quota supplémentaire de 250 logements au profit de la commune d'Aïn Smara avait été promis par l'ex-wali de Constantine. Et c'est justement le retard accusé par la commission de daïra dans l'élaboration de la liste des bénéficiaires de ce quota additif qui a attisé la colère des protestataires, restés intransigeants tout au long de la matinée, en permettant le passage uniquement aux véhicules transportant des personnes malades. Une situation qui a provoqué des désagréments considérables à des milliers d'automobilistes, obligés de faire de longs détours pour rejoindre leur destination. Aucun responsable n'est venu s'entretenir avec les manifestants, qui ont refusé de déléguer des représentants pour se rendre à la daïra d'El-Khroub où ils étaient, semble-t-il, attendus. Pour eux, la commission de daïra n'est pas habilitée à identifier les véritables nécessiteux de la commune d'Aïn Smara. Ils reprochent également au P/APC "son désengagement et son dédain" vis-à-vis des préoccupations des habitants de sa circonscription. Aussi exigent-ils l'intervention du wali de Constantine pour exclure des prétendants aux 250 logements parmi les demandeurs récents (2015 et 2016) et d'inscrire un nouveau programme de 1 000 logements au profit de leur commune, qui compte plus de 35 000 habitants.
