Après une longue bataille juridico-administrative qui aura duré près de deux décennies, un citoyen de Tazmalt, Y. Abderrahmani, victime de dégâts matériels importants dont avait fait l'objet son habitation lors des événements tragiques du Printemps noir de 2001, ne sait plus à quel saint se vouer pour recouvrer ses droits. "Au moment où le président de la République insiste sur la prise en charge effective des préoccupations et les doléances des citoyens, je vous informe que depuis près de deux décennies, je suis comme une balle de ping-pong, que l'on se renvoie d'une administration à une autre. Le pire réside au sein de l'administration de la wilaya de Béjaïa où le wali, son chef de cabinet et le secrétaire général refusent de me recevoir et de prendre en charge mon problème (...)", écrit le plaignant dans un rapport adressé au médiateur de la République, dont nous détenons une copie. Même le tribunal administratif de Béjaïa l'a débouté à deux reprises, pour "déchéance de délai". Visiblement désespéré après avoir vainement frappé à toutes les portes de l'administration, M. Abderrahmani tient à dénoncer les "promesses sans lendemain" du délégué de la wilaya de Béjaïa. Le médiateur de la République, selon notre interlocuteur, s'est engagé à lui prendre rendez-vous avec Karim Younès.