Pour l'année 2020, la production halieutique réalisée au niveau des deux ports a été estimée à 13 625,665 tonnes de différentes espèces (poisson bleu, poisson blanc, grand pélagique et petit pélagique, crustacés et mollusques), sachant que le poisson bleu s'est taillé la part du lion avec un taux de 91% de la production globale. Les ports de la wilaya de Aïn Témouchent, à savoir ceux de Béni Saf et de Bouzedjar, gardent toujours leur première position à l'échelle nationale en termes de production halieutique, en dépit de la baisse de la production par rapport à celle réalisée au niveau de la wilaya au cours de l'année 2018, avec une production record de 21 000 tonnes. D'après le directeur de la pêche et de l'aquaculture de la wilaya de Aïn Témouchent, M. Mejdoub Benali, les mauvaises conditions climatiques ont influé négativement sur cette production à l'échelle nationale au cours des années 2019 et 2020, dans la mesure où l'on n'a pas dépassé la barre des 15 000 tonnes/an. Pour l'année 2020, la production halieutique réalisée au niveau des deux ports est estimée à 13 625,665 tonnes de différentes espèces (poisson bleu, poisson blanc, grand pélagique et petit pélagique, crustacés et mollusques), sachant que le poisson bleu s'est taillé la part du lion avec un taux de 91% de la production globale. Ce qui explique en partie la hausse vertigineuse du prix de la sardine qui a dépassé tout entendement. Une situation qui a obligé les pouvoirs publics à opter, lors du dernier Conseil des ministres, pour la pêche en haute mer, en plus de la construction et de la réparation des bateaux de pêche, afin de pouvoir exploiter les capacités de production halieutique nationale. Quant à la production de poisson, en particulier les crustacés et les mollusques, exportée exclusivement vers l'Espagne, elle a atteint les 276,223 tonnes. C'est ce qu'a indiqué Mme Sabri Fatna, chef de service de la pêche et de la pêche continentale auprès de la direction de la pêche et de l'aquaculture de la wilaya de Aïn Témouchent. Il est utile de rappeler que les deux ports totalisent une flottille de 418 embarcations de pêche inscrits au niveau de la wilaya, où seulement 229 unités de pêche ont participé à la production halieutique indiquée plus haut, dont 162 unités inscrites au niveau des deux ports en plus de quatre thoniers de la wilaya et 67 unités de pêche inscrites hors wilaya. Quant au collectif marin, celui-ci se compose d'un effectif global estimé à 6 685 inscrits dont 276 patrons, 252 mécaniciens et 6 157 marins pêcheurs. En ce qui concerne le volet relatif à la production aquacole, Mme Sabri a assuré que 380 tonnes de loup de mer, de dorade et de poisson d'eau douce ont été pêchés en 2020. Ce secteur connaît une évolution positive au niveau de la wilaya, qui ambitionne de devenir leader dans la mesure où des efforts sont consentis pour attirer un plus grand nombre d'investisseurs dans ce domaine. Et pour cause, sur les 15 projets inscrits, 4 projets ont été déjà réalisés et 3 autres sont en cours de réalisation. Au cours de l'année 2020, il y a eu l'entrée en exploitation d'un projet d'élevage conchylicole (élevage de moules) d'une capacité de production de 100 tonnes/an au niveau de la plage de Sassel, rattachée à la commune d'Ouled Boudjemâa, alors qu'un autre projet similaire d'une même capacité de production a démarré au cours de la même année au niveau de la plage de S'biat et dont le taux d'avancement avoisine les 80%. À Terga-Plage, un projet d'élevage de poisson d'eau douce (tilapia) d'une capacité de production de 200 tonnes/an est en phase d'élevage avec un taux d'avancement estimé à 85%. Sur l'avenir de ce secteur, Mme Sabri a soutenu que plusieurs projets d'investissement sont prévus en 2021 avec l'entrée en production de ceux qui sont en cours de réalisation ainsi que le lancement des projets dont leurs porteurs ont bénéficié de concessions de terrain au niveau de la zone d'activité aquacole de S'biat. Par ailleurs, plusieurs annulations de projets qui n'ont pas pu démarrer, pour diverses raisons liées en particulier à des difficultés de financement, seront prononcées après les trois mises en demeure qui ont été notifiées aux investisseurs concernés, et les projets récupérés seront attribués à d'éventuels autres investisseurs. Durant la même année, plusieurs opérations d'aménagement feront l'objet d'une inscription au niveau de la zone d'activité aquacole de S'biat et les travaux d'aménagement de la route d'accès à la zone à partir du chemin de wilaya sur une distance de 2,8 km. En termes d'investissement, un projet a été réalisé dans le cadre du dispositif Cnac-Ansej, lequel est entré en activité, alors que 24 projets sont en cours de réalisation, en plus de trois projets dans le cadre de l'autofinancement qui sont entrés en activité et sept autres en cours de réalisation. Aussi, dans le cadre de l'accompagnement et du perfectionnement du personnel, des cycles de formation en aquaculture sont prévus en 2021 avec une vaste opération d'ensemencement de poisson d'eau douce avec la possibilité d'introduction de nouvelles espèces de poisson d'une valeur commerciale et nutritive élevée.
