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L' éternelle blessure
38e partie
Publié dans Liberté le 28 - 01 - 2021

Résumé : Avant de rentrer à Chlef, ils passent chez Sarah, mais elle refuse de les voir. Elle s'enfonce dans la déprime. Anissa conseille à sa mère de garder un œil sur elle. Personne ne sait qu'elle a perdu l'amour de sa vie. En fait, même s'ils ont repris leur travail, aucun d'entre eux ne s'est remis de la perte de Djalil. Nadia juge qu'il faudrait être suicidaire pour vivre eux.
-Sans Nedjmeddine et des hommes de sa trempe, le pays s'effondrerait. Sans les intellectuels qui alertaient des dérives de certains membres du parti islamiste au risque d'y laisser leur vie, personne ne saurait qui ils sont vraiment, et qu'ils projetaient d'endeuiller le pays, de le détruire. Sans Nedjmeddine, sans nous, le pays tombera entre leurs mains. Nous devons résister et ne pas reculer, ne pas abandonner. Au début, la peur me paralysait, mais maintenant, je comprends d'où mon mari et ses collègues tirent leur courage. Ils ont le pays dans les tripes. Ils sont prêts à mourir, je suis fière de mon mari.
Nadia secoue la tête.
-Vous allez en baver. Moi, je suis décidée à partir. Appelle ça comme tu veux, mais je ne veux pas mourir.
-Si nous sommes solidaires, ils ne réussiront pas. Nous devons tout faire pour empêcher leur projet macabre.
-Bon courage alors.
Anissa va rejoindre ses élèves et tente de se concentrer sur les cours qu'elle donne.
Elle veut oublier les propos de Nadia. Elle n'a aucun doute sur le danger qu'ils encourent tous les jours. Lorsqu'elle rentre à la maison, elle est surprise d'entendre des voix. Sa belle-famille n'a pas attendu que Nedjmeddine aille les chercher. Ils se lèvent à son entrée.
-Quelle belle surprise, s'écrie-t-elle en allant les embrasser. Vous avez bien fait de venir. Nous avions l'intention de venir vous chercher, la semaine prochaine. Soyez les bienvenues, vous nous avez manqués.
-La mort de Djalil, qu'il repose en paix, a tout chamboulé, dit Fathma. Alors ? Comment allez-vous ? Est-ce que Nedjmeddine va bien ? Est-ce qu'il se remet ?
-C'est dur pour chacun d'entre nous, mais on s'accroche. Comme sa famille, comme vous...Nous ne pouvons rien changer à ce qui est arrivé. Qu'Allah donne la patience à ceux qui l'aiment.
Pour changer de sujet, elle propose de préparer le goûter. Après s'être rapidement changée, elle file à la cuisine et s'active derrière les fourneaux. Sa belle-mère l'y rejoint.
-Ma fille, je vois que vous êtes bien installés. Je suis heureuse pour vous. Inchallah que dans quelques mois, vous nous donnerez un petit- fils.
-Ou une petite-fille, j'adorerais en avoir deux. Si elles devaient tenir de leurs tantes, elles seraient magnifiques.
Fathma apprécie le compliment, mais secoue la tête.
-Non, je voudrais des petits-fils. Mais pour cela, il faudrait qu'Allah lui prête longue vie. Avec le métier qu'il fait, je ne te cache pas mes peurs. Il risque sa vie tous les jours.
Anissa tente de la rassurer.
-Il ne s'aventure jamais dehors et seul, et n'emprunte jamais le même trajet. Pour l'instant, louanges à Dieu, il s'en sort bien. Prie pour qu'Allah le protège, lui et tous les enfants du pays.
-Inchallah benti... Inchallah. Rabbi yestarhoum.
Une fois le plateau prêt, Anissa précède sa belle-mère au salon. Elle les sert avant de prendre du café. Elle demande des nouvelles de la famille, même si elle ne connaît personne. Fathma est désolée de lui apprendre qu'ils ont enterré un cousin éloigné.
-Il travaillait du côté de Blida. Il était père de deux enfants, raconte Fathma. Sa famille est dévastée. J'ai de la peine pour eux, mais j'ai aussi peur que ça nous arrive. Ma fille, si on est venus et si on te parle maintenant, en l'absence de notre fils, c'est pour te demander de lui parler, de le convaincre d'abandonner ce travail suicidaire. Si tu l'aimes, tu nous aideras à le sauver.
Anissa manque de s'étrangler avec son café.
-Ma fille, nous sommes inquiets, et ne voudrions pas qu'il connaisse le même sort que Djalil, que ses collègues. Ma fille, je ne voudrais pas qu'on nous convoque un jour pour récupérer sa dépouille ou ses affaires.
Anissa, des larmes dans les yeux, regrette de ne pas pouvoir les aider. Tout comme elle, ils savent qu'il n'abandonnera jamais...

(À SUIVRE)
T. M.
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