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L'Aven s'en remet à l'opinion publique internationale
Anniversaire des essais nucléaires réalisés dans le Sahara algérien
Publié dans Liberté le 13 - 02 - 2021

À la veille de la commémoration du douloureux souvenir du 61e anniversaire de l'explosion du 13 février 1960, où la France avait organisé à Reggane, dans la wilaya d'Adrar, le plus dangereux essai nucléaire considéré comme l'équivalent de trois bombes d'Hiroshima, l'Association "Taourirt" pour les victimes des essais nucléaires réalisés à In Ekker, dans la wilaya de Tamanrasset, attire encore l'attention de l'opinion publique nationale et internationale pour qu'elle prenne conscience de l'ampleur de cette tragédie dont la menace continue de peser sur la région et tout le pays.
Dans une déclaration rendue publique, l'Aven s'en remet aux militants des droits de l'Homme en tirant la sonnette d'alarme sur les effets dévastateurs des essais nucléaires réalisés entre 1960 et 1966 par la France dans le Sahara algérien (4 tirs en plein air et 13 autres souterrains).
L'appel de détresse, signé par le bureau exécutif de l'association à l'occasion du 59e anniversaire des essais nucléaires effectués à In Ekker, à 180 km du chef-lieu de la wilaya de Tamanrasset, a également été lancé à l'adresse des écologistes du monde, des parlementaires, des industriels et des institutions de recherche scientifique pour qu'ils sachent qu'après 55 ans de la fin de ces essais, la persistance de la menace radioactive pèse toujours sur le Sud et sur toute la population de la région, dont même la descendance continue à subir les conséquences de la colonisation où la cruauté et la barbarie atteignaient leur paroxysme.
Des dizaines, voire des centaines de victimes ont subi et subissent toujours les effets de cette tragédie, se résumant par la propagation préoccupante de pathologies caractéristiques des irradiations, s'alarme-t-on.
Des cas de leucémie, des mort-nés, des déformations fœtales, des changements hématologiques et encore de graves pathologies cancéreuses sont ainsi relevés dans une région polluée pour les 24 000 années à venir, laissant place à la mort rayonnante qui sème dévastations et maladies parmi la flore et la faune dans un univers vitrifié, désormais incompatible avec toute forme de vie.
Les rédacteurs de la déclaration, dont nous détenons une copie, dénombrent plus de 20 types de cancer enregistrés dans la région, avant d'exiger des autorités compétentes de se pencher sérieusement sur ce dossier, afin de lever le voile sur certaines vérités non révélées, notamment sur les sites d'enfouissement des déchets irradiés et les quantités de plutonium répandu dans l'atmosphère avec tous ses effets dangereux pour les milliers d'années à venir.
"La France a quitté la scène des explosions nucléaires, laissant derrière elle plusieurs sites contaminés par des matières radioactives. Arrogants, les dirigeants français refusent quand même de reconnaître les droits des victimes qui ont subi et continuent de subir les conséquences d'une calamité humaine d'une rare cruauté", s'indigne l'Aven, en affichant une détermination inébranlable à faire pression sur les autorités compétentes pour réparer ce qui a été détruit par le pays du général de Gaulle.
L'association insiste aussi sur la mise à contribution d'âmes charitables et de scientifiques, afin de trouver les bonnes formules pour le nettoyage des sites contaminés et le traitement des déchets abandonnés dans des zones jusque-là inconnues, en l'absence de cartes et d'archives des essais réalisés.
Pour la énième fois, elle exige des réactions et des actions concrètes pour sortir du cercle des vaines commémorations pendant que la France, elle, se réjouit par la célébration annuelle de son accession au cercle fermé des puissances nucléaires militaires.
"Il faut maintenir la pression sur ce pays qui a bafoué toutes les valeurs humaines dans cette région saharienne où l'on s'est arrogé le droit d'utiliser des milliers de personnes parmi les nomades, les prisonniers et quelques recrues de l'armée coloniale comme des cobayes", s'offusque l'Aven.

RABAH KARÈCHE


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