Le tribunal de Tlemcen a prononcé, jeudi dernier, la relaxe de 12 hirakistes, jugés pour attroupement non armé, et la restitution des objets saisis, à savoir l'emblème national. Les inculpés avaient été ainsi poursuivis pour avoir tenté d'organiser une marche pacifique, le vendredi 21 août 2020, avant que les forces de police n'interviennent pour les disperser et procéder à leur interpellation. Lors du procès qui s'est déroulé en janvier dernier, le procureur de la République avait requis une année de prison ferme assortie d'une amende de 50 000 DA. Ce à quoi les avocats de la défense ont répliqué en demandant la relaxe pour des hirakistes "coupables" seulement d'avoir voulu exercer des droits (manifestation pacifique, liberté d'expression et d'opinion) garantis par toutes les lois de la République. La défense a également épinglé les services de police qui "ont violé toutes les procédures" en matière de dispersion des rassemblements. "Les hirakistes, dont les droits d'expression et de manifestation pacifique ont été bafoués et arrêtés en violation des procédures légales", avait dénoncé, à l'issue du procès, Me Bendahmane, un des six avocats qui avaient plaidé la cause des inculpés. L'avocat, qui s'est insurgé contre les tentatives de réprimer le Hirak et les droits garantis par la Constitution, a appelé à la réhabilitation des citoyens interpellés.