Au total, le parc européen comptabilise 2,8 millions de VE, faisant de l'Europe le deuxième marché mondial du véhicule électrique après la Chine (4,4 millions). Dans une récente étude publiée par l'Institut français du pétrole et des énergies nouvelles (Ifpen) et intitulée "Un marché automobile mondial sur une montagne russe", il était dit que la tendance du marché automobile mondial, en forte baisse de 14%, a profité aux ventes de véhicules électriques qui ont progressé durant l'année 2020 de plus de 36%. "Au total, sur l'année 2020, on estime que les ventes des véhicules particuliers (VP) ont baissé de 14% à 77,7 millions de véhicules", indique l'étude de cet institut, affirmant, avec une touche d'optimisme mesuré, que "pour 2021 on estime que les ventes mondiales devraient rebondir de + 11% à 86,2 millions de véhicules, 5% toutefois en dessous du niveau de 2019. Un rebondissement plus robuste de la demande semble en effet peu plausible au vu des craintes actuelles concernant l'évolution de la situation sanitaire et le temps nécessaire pour la mise en place des campagnes de vaccination". Dans son tableau de bord, l'Ifpen précisera que les ventes de VP ont fortement baissé en Europe, où les mesures de confinement ont été les plus strictes, mais pour 2021 les ventes devraient rebondir de + 15% à 14,3 millions de véhicules, "à condition que les mesures de confinement restent limitées au premier trimestre et que les problèmes d'approvisionnement de certains matériaux et composants signalés par plusieurs constructeurs automobiles ne retardent pas les plans de production". En revanche, et malgré cette hausse, les ventes resteront inférieures de 12% aux niveaux de 2019. Et si en 2020 la première phase de la nouvelle réglementation européenne sur les émissions de CO2 est entrée en application, s'appliquant aux 95% de voitures neuves les moins émettrices, il est clair qu'à partir de 2021 "les émissions moyennes de toutes les voitures nouvellement immatriculées d'un constructeur devront atteindre les objectifs européens. Les émissions du parc des véhicules neufs européen ne sont pas encore connues", note-t-on encore, d'autant que la réglementation sera encore durcie en 2021. Du coup, lit-on, "la stratégie des constructeurs est double : accélérer les ventes de voitures électriques et hybrides et en même temps renforcer les pools d'émissions avec d'autres constructeurs pour associer leur production à celle d'un autre plus vertueux". Aux Etats-Unis, on estime que les ventes de VP ont diminué de 15% à 14,5 millions en 2020, portant les ventes à leur niveau le plus bas depuis 2012. "Avec le maintien de l'activité des points de vente dans de nombreux Etats et le développement des ventes par internet, la baisse a été moins sévère que dans les autres régions du monde", relève l'institut. Là aussi, malgré la crise, les ventes de SUV ont bien résisté avec une baisse des ventes de - 10% contre - 27% pour les véhicules légers. Près de 3 véhicules sur 4 vendus cette année (73%) étaient des SUV. Mieux encore, en 2021, les ventes devraient rebondir de + 13%, à 16,3 millions de véhicules, précise l'Ifpen. "Cependant, comme en Europe et en Chine, l'évolution des réglementations sur les émissions des véhicules pourrait à terme modifier le paysage de l'industrie automobile américaine", précise-t-on. En Chine, les ventes de VP ont chuté de 43% au premier trimestre 2020, avant de se redresser rapidement pour finir l'année en baisse de 4%. La reprise a été particulièrement forte pour les voitures à nouvelles énergies qui tirent les ventes de véhicules. Selon cet institut, "en 2021, le marché automobile chinois devrait croître de 6% pour atteindre 25,9 millions de véhicules, après trois années de déclin. Les perspectives pour l'année prochaine restent toutefois difficiles, dans un contexte marqué par une incertitude exceptionnelle quant à la reprise économique et à la gestion de la crise sanitaire (...) À plus long terme, l'objectif de la Chine est de continuer à développer les ventes et d'améliorer ses standards d'émissions". Du reste, note l'institut, "le secteur du véhicule électrique (VE) continue d'attirer le monde de la finance et du capital-risque. Malgré la crise économique, les montants investis en 2020 dans le secteur du véhicule électrique dépassent les 12 milliards de dollars". Résultat : l'augmentation des ventes de VE en Europe a été remarquable, les ventes ayant plus que doublé pour atteindre 1,1 million de véhicules et une part de marché record de 9,6%. Au total, le parc européen comptabilise 2,8 millions de VE, faisant de l'Europe le deuxième marché mondial du véhicule électrique après la Chine (4,4 millions). Et, selon les dernières données, "la consommation de carburants routiers (essence + diesel) a diminué de 11% en 2020. La baisse a été plus prononcée pour l'essence (- 13%) que pour le carburant routier (- 8%), l'activité de fret ayant été moins affectée par les mesures de confinement et les restrictions de trafic mises en place pendant la pandémie. Pour 2021, on prévoit un rebond de la consommation de carburants routiers de + 6%".