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Les étudiants maintiennent la pression
ils ont marché hier à alger et à béjaia
Publié dans Liberté le 10 - 03 - 2021

Pour la troisième semaine consécutive depuis le retour du Hirak, Alger a été le théâtre d'une nouvelle manifestation de rue des étudiants.
Il est 11h05 à la place des Martyrs, point de départ habituel des marches estudiantines. Rien encore ne prédisait que la manifestation allait avoir lieu, compte tenu du déploiement des services de sécurité dont la présence des fourgons était déjà visible la veille, particulièrement à proximité de la Grande-Poste et des points névralgiques du centre d'Alger.
"Vu l'important dispositif policier, la manifestation d'aujourd'hui sera annulée", lance une dame, la quarantaine entamée. En effet, des dizaines de fourgons des forces anti-émeutes étaient déjà stationnés depuis la matinée aux abords de la placette, et des agents de police, dont certains en civil, semblaient aux aguets et faisaient des allers-retours scrutant le moindre mouvement.
Quelques minutes plus tard, des étudiants, qui s'étaient abrités sous les arcades de la place des Martyrs, surgissent en scandant "Dawla madania, machi âaskaria" (Etat civil et non militaire).
Munis pour la plupart de masques de protection et de banderoles, ce premier noyau, composé de quelques dizaines d'étudiants, commence à entonner l'hymne national quand d'autres citoyens les rejoignent aux cris de "Harrirou el-mouâtaqaline" (Libérez les détenus).
D'autres, s'improvisant pour la circonstance journalistes, diffusent en direct le déroulement de la marche. Tandis que certains brandissaient des pancartes, d'autres manifestants déployaient une grande banderole mise en avant, où il était écrit notamment : "El hal houa el-iîtiraf bil haqiqa : nidham el-hokm mat wa taâfane wa la youmkine el israr aâla nafkh errouh fi djouthatih" (La solution est dans la reconnaissance de la vérité : le pouvoir est mort et gangréné, et il n'est plus possible de le ressusciter).
Tout au long de l'itinéraire, les étudiants n'ont pas cessé de scander les slogans phare du mouvement populaire : "Djaybine el-horria" (On aura la liberté), "Echariî milk echaâb" (La rue appartient au peuple), "Âandna el-haq fi atadhahor" (Nous avons le droit de manifester), "Djazaïr hourra démocratia" (Pour une Algérie libre et démocratique), "H'na ouled Amirouche, marche arrière ma n'wellouch" (Nous sommes les descendants du colonel Amirouche, nous ne ferons jamais marche arrière).
Après avoir traversé la rue Bab-Azzoun, puis la rue Larbi-Ben M'hidi et l'avenue Pasteur avant d'arriver à proximité de la Fac centrale, la procession humaine, qui grossissait au fil de sa progression, tente de gagner le boulevard Amirouche.
Confinés et repoussés par les policiers, ils forcent toutefois le cordon sécuritaire en scandant en chœur : "Policia waâlache teghlaq triq aâlina, hna djinakom b'silmiya" (Policiers ! Pourquoi nous barrez-vous la route, nous sommes des pacifistes). Les nerfs visiblement à vif, les éléments de la police tentent à nouveau de les bloquer.
En vain. Des voix parmi les protestataires appellent à contourner le cordon policier en empruntant les escaliers qui descendent vers le boulevard Amirouche avant de se scinder en deux vagues : l'une empruntant la rue Hassiba-Ben Bouali remonte la rue Victor-Hugo, tandis que l'autre emprunte la rue Mustapha-Ferroukhi (ex-Richelieu), pour remonter vers la rue Didouche-Mourad où elles se rencontrent à nouveau avant de marcher jusqu'à la rue El-Khattabi, point de chute de la manifestation.
Là, les manifestants commencent à se disperser dans le calme. Mais selon le Comité national pour la libération des détenus (CNLD), il y a eu plusieurs arrestations lors de cette marche.
Les activistes du Hirak en soutien
Comme à Alger, la mobilisation de la communauté universitaire à Béjaïa a été plus forte que la semaine dernière. Selon les estimations des organisateurs, ils étaient plusieurs centaines à battre le pavé parmi lesquels figuraient également des activistes du Hirak, des militants politiques, des militants associatifs, mais aussi des retraités.
Un signe de la reprise du Hirak les mardis. Alors que les enseignants et les étudiants entamaient leur marche depuis le campus Targa-Ouzemour, le reste des manifestants a préféré attendre sur l'esplanade de la maison de la culture Taos-Amrouche, avant que les deux vagues ne se rejoignent au quartier Aâmriou.
Les protestataires ont scandé les slogans habituels du Hirak, à savoir : "Etat civil et non militaire" ; "Djazaïr hourra dimokratia" (Algérie libre et démocratique) ; "Klitou labled ya khaouana" (Vous avez pillé les richesses du pays, bande de traîtres) ; "Istiklal, istiklal" (Indépendance, indépendance) ; "Silmiya" (Pacifique).
En scandant "partis politiques à la poubelle", un groupe de manifestants a suscité le courroux de certains militants politiques de la mouvance démocratique qui, en guise de désapprobation, ont failli quitter la marche.
"Ils ne sont pas représentatifs, ces gens-là.
On ne peut pas mettre tout le monde dans le même sac tout de même", a dénoncé un ancien militant du RCD. Tandis qu'une partie se dirigeait vers la placette Saïd-Mekbel pour y organiser un rassemblement, l'autre a poursuivi sa marche avant de se disperser dans le calme.

Imène AMOKRANE/M. OUYOUGOUTE


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