Alors que des opérations d'aménagement de plusieurs axes routiers ont été lancées dans les localités secondaires de la commune enclavée d'Ouled Rabah, à l'extrême sud-est de Jijel, aux confins des limites de cette wilaya avec celle de Mila, le chef-lieu de cette municipalité, lui, reste encore à... désenclaver. Dans cette optique, une opération de grande envergure a été entamée il y a trois mois pour la réhabilitation du tronçon névralgique du CW 41, reliant la RN 27, à Sidi Marouf, au chef-lieu de cette commune. Longtemps confrontée à des difficultés de déplacement, la population de cette région, considérée comme une authentique zone d'ombre, peut enfin entrevoir un espoir de désenclavement. Les habitants ne manquent, d'ailleurs, pas de se réjouir du lancement de ces travaux. Au chef-lieu de cette commune, à Larbâa, on attend avec impatience la fin de ces travaux, qui n'ont pas manqué de causer désagréments et encombrement sur la route. La nature glissante du terrain rend difficile le déroulement des travaux, même si d'importants moyens ont été mobilisés pour les achever dans les délais impartis. En tout cas, c'est ce que soutient le P/APC, Abdelmalek Bouabdallah, qui a fait part d'autres projets inscrits au profit d'autres zones plus éloignées. Ouled Rabah est, pour rappel, une grande agglomération rurale, comptant plusieurs mechtas et localités éparses. Elle a bénéficié dans le cadre du programme destiné aux zones d'ombre d'un certain nombre d'opérations qui restent à mettre en œuvre. L'isolement de cette commune s'est encore accentué par tant d'années de marginalisation, avant que cette politique d'aide aux zones d'ombre ne vienne à son secours. Le P/APC indique, à ce titre, que plusieurs accès routiers ont été ouverts et aménagés, notamment dans le prolongement du CW 41 jusqu'à la commune limitrophe d'Ouled Asker. Des localités entières ont été désenclavées, mais d'autres attendent leur tour. Dans le sillage des opérations lancées, cette commune a bénéficié de projets d'assainissement et d'AEP. Le raccordement au gaz naturel est à aussi l'ordre du jour, tandis qu'un important projet d'AEP est en cours de réalisation à partir du barrage de Boussiaba, dont le dispositif a récemment été inauguré. La mise en service de cette opération est de nature à résoudre le problème de l'AEP dans cette commune, notamment en été lors du tarissement des sources d'eau. Rencontrés sur les lieux, des habitants saluent la concrétisation de ces projets et espèrent cependant que d'autres initiatives soient lancées pour aider au développement de leur commune. "On manque encore de beaucoup de choses. Notre isolement est difficile à supporter car nous manquons du transport, de la couverture sanitaire, sans parler du chômage et de la précarité de la vie", se plaint-on. C'est dans ce sens que les besoins restent encore importants pour sortir la population des pénibles conditions de vie qu'elle vit au quotidien. Le retard dans le développement de cette commune a été accentué par le manque d'opportunités d'investissement et de création de postes d'emploi pour une population vivant grâce à de simples moyens de subsistance. Certains peuvent cependant compter sur l'élevage et d'apiculture.