La colère de ces étudiants a été provoquée par le résultat du concours d'accès au résidanat, passé le 27 mars dernier par quelque 1800 doctorants en médecine générale. Pour tous nos interlocuteurs, dont des délégués, l'action de rue visait à dénoncer les anomalies et l'attitude de l'administration de la faculté. Des centaines d'étudiants de la nouvelle faculté de médecine d'Oran, située à l'USTO, ont observé, jeudi 1er avril, un rassemblement de protestation et annoncé leur entrée en grève illimité à compter de ce 1er avril. Durant de longues heures, l'accès à la faculté était de fait fermé et la circulation automobile fortement perturbée. La colère de ces étudiants a été provoquée par le résultat du concours d'accès au résidanat, passé le 27 mars dernier par quelque 1800 doctorants en médecine générale. Pour tous nos interlocuteurs, dont des délégués, l'action de rue visait à dénoncer les anomalies et l'attitude de l'administration de la faculté. "Nous avons constaté que les résultats du concours d'accès au résidanat sont très louches. C'est même carrément une fraude massive. L'administration n'a affiché que le corrigé type qui est truffé de fautes", explique un étudiant en soulignant que "partout en Algérie et dans le monde, l'on affiche le sujet, les questions avec le corrigé type. Ici, à la faculté de médecine d'Oran, ils ont refusé catégoriquement d'afficher les deux alors que c'est un droit. C'est un décret ministériel qui le stipule". Les doctorants ayant concouru ont ainsi dénoncé le fait que le corrigé type comprenait de nombreuses erreurs et n'était donc pas joint avec les questions du sujet. D'ailleurs, des protestataires ont assuré que suite à leur revendication de voir les questions et les corrigés types, une erreur du corrigé a été rectifiée par l'administration mais toujours sans l'affichage complet du sujet. Face à cette situation, les étudiants de médecine ont décidé de se mettre en grève ouverte et réclamé une commission ministérielle pour "enquêter sur ce qui se passe à la faculté de médecine d'Oran". Ils ont également réclamé l'organisation d'une seconde session, transparente, du concours. "On ne peut accepter que des projets de vie soient ruinés par la fraude", a ajouté un délégué des étudiants. Des parents se trouvaient également sur place, dépités de voir leurs enfants ainsi dans la rue à protester mais aussi de voir que tant d'efforts et de sacrifices, après 7 années d'études, risquaient d'être anéantis. La dernière des organisations estudiantines créée Voix nationale des étudiants algériens (VNEA), présente sur les lieux, avait appelé à la grève jusqu'à la satisfaction des revendications, mais des jeunes médecins ont tenu à souligner qu'ils n'appartenaient pas tous à cette organisation mais qu'ils appuyaient la grève. D. Loukil
