Une commission composée de quatre directions, à savoir la Dass, la direction de la Protection civile, la direction du commerce et la direction de la santé et de la population, est ainsi installée par la wilaya pour redéfinir les conditions d'ouverture des restaurants Errahma. L'ouverture des restaurants du cœur en prévision du mois sacré de Ramadhan est soumise cette année à des "conditions draconiennes" avant d'obtenir l'autorisation du wali. C'est ce qu'a indiqué, vendredi 2 avril, le directeur de l'Action sociale et de solidarité de la wilaya de Tamanrasset, Mohammed Cherfaoui, en précisant que cette nouvelle procédure entre dans le cadre de l'application des mesures de lutte contre la propagation de la pandémie de coronavirus. Une commission composée de quatre directions, à savoir la Dass, la direction de la Protection civile, la direction du commerce et la direction de la santé et de la population, est ainsi installée par la wilaya pour redéfinir les conditions d'ouverture des restaurants Errahma pendant le Ramadhan, dont les demandes sont adressées à l'inspection générale de la wilaya. "L'autorisation sera donc délivrée par le chef de l'exécutif en fonction du PV de constatation dressé par la commission qui veillera au respect du protocole sanitaire. Jusqu'à présent, nous avons reçu trois demandes émanant des associations caritatives, mais l'opération est toujours en cours", a expliqué le Dass de Tamanrasset. Revenant sur les aides financières accordées aux familles démunies, le même responsable a fait savoir que cette opération a été lancée depuis plus de 6 mois via la plateforme numérique créée à cet effet dans le but de recenser les véritables familles nécessiteuses et, du coup, assainir définitivement ce fichier qui donnera une vision prospective pour la mise en place de tous les dispositifs de soutien social au profit des catégories sociales vulnérables. Le nombre de familles concernées par cette opération s'élève, selon M. Cherfaoui, à 25 645, pour lesquelles une enveloppe financière de près de 26 milliards rognés du fonds de la solidarité et des budgets de la wilaya et des Apc. Chaque famille bénéficie d'une aide financière de 10 000 DA qui lui sera envoyée par voie de virement sur comptes courants ou par mandats postaux, en remplacement du traditionnel couffin du Ramadhan. Cette procédure permettra, selon notre interlocuteur, d'éviter toute tentative de manipulation. Elle permet aussi de préserver la dignité des bénéficiaires. Pour ce qui est des critères adoptés avant d'arrêter la liste des bénéficiaires de cette opération de solidarité, Mohammed Cherfaoui a insisté sur la règle de priorité accordée aux familles sans revenus, aux contractuels dans le cadre des dispositifs du filet social (AFS) et d'aide à l'insertion sociale (DAIS) ainsi qu'aux bas revenus qui ont plusieurs enfants à charge ou encore des handicapés. Le recensement se fait par les cinq cellules de proximité relevant de l'Agence de développement local ou par les assistants sociaux affectés dans chaque commune. "Les dossiers seront passés au peigne fin au niveau de la Dass avant de les enregistrer et les valider sur la plateforme numérique", a conclu le premier responsable du secteur de la solidarité à Tamanrasset.
