Pas moins de neuf sections syndicales affiliées au bureau de wilaya du Syndicat national autonome des personnels de l'administration publique, Snapap, viennent d'appeler l'ensemble des fonctionnaires de la wilaya à observer une journée de protestation le 06 mai prochain pour dénoncer la situation d'insécurité et de blocage à laquelle sont confrontés les travailleurs, les enseignants et les étudiants de l'université Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou. Les signataires de ce document, entre autres, la section syndicale du CHU, de la DJS, de l'Odej, de l'union des APC, de la bibliothèque principale de lecture publique et du CFPA de Ouacif, ont motivé leur décision par la situation de blocage qui perdure depuis des mois à l'université Mouloud Mammeri, considérée, ont-ils souligné, comme étant un symbole dans la région. Tout en exprimant leur soutien indéfectible à toute la communauté universitaire, ces sections syndicales ont rappelé que les fonctionnaires et les étudiants de l'Ummto souffrent depuis plusieurs mois du problème d'insécurité et de mauvaise gestion. Elles ont encore dénoncé les sanctions prises à l'encontre des travailleurs et syndicalistes de l'université. «Nous rappelons que nul fonctionnaire ne peut être sanctionné par rapport à ses activités syndicales et ce conformément à la loi», ont-elles relevé, tout en estimant que ces pratiques d'une époque révolue ne peuvent plus être tolérées. Dans un autre document rendu public ce week-end, la section syndicale Snapap de l'Ummto, a expliqué qu'à presque un mois de grève des fonctionnaires ATS, deux mois de la fermeture du rectorat par des étudiants et la paralysie de la plupart des départements de l'université, les responsables de l'université osent prétendre que tout va bien à l'Ummto. « La presse est désormais interdite d'accès à l'université. En effet, le recteur interdit l'accès à la presse qui vient couvrir les mouvements de grève et la situation bouillonnante au niveau des campus », a regretté le Snapap pour qui, les responsables de l'université, au lieu d'essayer de trouver des solutions aux revendications des travailleurs et des étudiants, continuent dans la répression. « Fonctionnaires et étudiants qui dénoncent sont rapidement sanctionnés. Les fonctionnaires sont menacés et démis de leurs fonctions et les étudiants sont traduits devant le conseil de discipline » a dénoncé le Snapap. K. Tighilt pour Rédaction WEB